Princesse Léna

Bonus 3 [special 150k]

- Vaaaan ! Cache toi papa arrive !

Le petit garçon de neuf ans éclata d'un rire joyeux et couru rejoindre sa mère et ses deux frères, cachés dans le double plafond des cuisines. Léna jeta un air complice à son fils, son aîné, celui qui un jour prendre sa place sur le trône.

Jayson était parti en voyage d'affaire durant quelques jours, laissant sa femme entourée des trois monstres. Trois adorables garçons, de neuf, sept et quatre ans : Estevan, Lüka et Fabiano. Ils s'entendaient tous à merveille, multipliant les bêtises au grand désespoir de leur père et du personnel du palais. Leur mère, quant à elle, paraissait ravie de la situation en leur enseignant tout ce que ses années d'enfance lui avaient apprises.

Le roi du Portugal, ancien garde du corps, rentra dans la pièce.

- Βαν! Σε άκουσα καραβίλ! Van ! Je t'ai entendu crapouille !

En effet, Jayson parlait principalement à ses enfants en grec. Ça lui tenait à cœur de leur apprendre sa langue maternelle, et leurs petits bouts étaient donc bilingues dès leur plus jeunes âge.

Il s'avança dans la pièce à pas feutrés, ayant pour idée de surprendre son fils. Sans se douter que celui-ci le suivait du regard attentivement, un grands seau d'eau dans les bras. Attendant que l'homme arrive juste en dessous de leur cachette. À se demander comment le double plafond pouvait ne pas craquer sous le poids de la mère de famille et ses progénitures... Eh bien la femme avait tout simplement fait installer des plafonds extrêmement solides. Elle avait eu la bonne idée de monter dedans avec Estevan lorsqu'il était encore petit, pour "faire bouh à papa". Les fines plaques avaient cédés sous leur poids, et les deux avaient fini avec un bras dans le plâtre. Alors au lieu de décider de ne plus jamais se cacher là-haut, ils avaient sécurisé l'endroit.

Plus précisément, Léna avait dirigé les travaux sans jamais en avertir Jayson.

Celui-ci arrivait à l'endroit propice, commençant à se douter que quelque chose clochait. Mais il n'eut pas le temps de réagir que les trois bonhomes hurlèrent leur cri de guerre de fratrie :

- MAYOUUUUU !

C'est, encore une fois, Léna qui avait réussi à leur faire croire que le rugissement d'un dragon c'était "Mayou". Pauvres enfants, eux qui se croyaient si crédibles...

Ni une, ni deux, Estevan renversa le seau d'eau sur la tête de son père, suivi de près par la farine que tenait Lüka. Leur mère lança Fabiano dans les air qui fit un vol plané avant de venir s'accrocher au dos de son père qui l'attrapa au dernier moment. Les trois garçons riaient aux larmes et descendirent de leur perchoir, se jetant des les bras de leur géniteur.

L'homme de 35 ans serra contre lui les trois petits bonhommes. Sa femme avait accouché de leur aîné deux ans après le mariages, alors qu'elle avait vingt-quatre ans. Et neuf ans après ils se retrouvaient là, toujours à la tête du Portugal, mais accompagnés de trois adorables petits princes qui mettaient plein de vie −parfois un peu trop− dans le palais.

Les trois petits monstres, après avoir eu leurs câlins, partirent en courant en hurlant un quelconque langage incompris. Probablement se moquaient-ils de leur papa qui, trempé de la tête aux pieds, était tout gluant de farine.

- T'as un de ces charismes actuellement. Lança la brunette en ricanant. Le roi sourit tendrement et s'approcha de son épouse pour l'embrasser, mais celle-ci le stoppa brusquement dans son geste :

- Même pas en rêve vas te doucher avant de me toucher. T'es vraiment sale comme mec c'est incroyable ! Mouillé, farineux, mais qu'est-ce que t'as fait !