Chapitre 51

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- Je vais faire un meurtre... ET CROYEZ MOI ÇA VA ÊTRE TRÈS VIOLENT !!

L'homme avait hurlé ces mots à quelques centimètres des visages de Dylan et Léna. Il les avait trouvés enlacés, endormis sur le canapé du garde du corps. Les jambes de la princesse étaient entremêlées à celles du garçon, qui avait un bras posé autour des épaules de la jeune fille, et l'autre posé au creux de ses reins.

Tout deux sursautèrent violemment à l'entente de cette voix qui les tira brusquement de leur sommeil. Le garde du corps porta la main à sa ceinture, où pendait son pistolet. Par instinct il serra encore plus l'adolescente contre lui. Mais la main de l'individu se posa tout à coup sur la sienne, et l'homme l'enleva durement avant de prendre l'héritière du trône portugais et la rapprocher vivement de lui.

- Toi le gosse tu baisses ton arme compris ? Et toi Léna tu vas immédiatement m'expliquer ce que tu fais dans ce canapé en plein milieu de l'après midi. Encore en pyjama, portant les vêtements de ton garde du corps І спить на руках!! et en train de dormir dans ses bras !!

Le ton du garçon avait haussé durant tout le temps qu'il parlait. Sa voix laissait transparaître la colère et presque l'incompréhension.

La jeune fille leva les yeux vers son interlocuteur, ayant reconnu le timbre vocal de celui-ci. Et surtout la langue. Il n'y avait qu'une personne au monde capable de lui parler sur ce ton en ukrainien. Un magnifique sourire illumina le visage féminin et elle se jeta au cou de son ami.

- Ho mon Dieu Ivan je suis tellement contente de te revoir. Murmura-t-elle contre l'épaule du prince qu'elle serra joyeusement contre elle.

- Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ?

L'adolescente fronça les sourcils, ne comprenant pas bien ou le garçon voulait en venir. S'il parlait de l'agression ou d'autre chose encore. Mais elle n'eut pas le temps de reprendre parole qu'il lança :

- Qu'est ce que vous avez fait dans ce canapé... Et tu porte son tee-shirt en plus ! Il regarda le tissu, puis le canapé, puis Dylan avec un dégoût peu caché, avant de continuer.

- Enfin non tu sais quoi je ne veux même pas savoir. C'est pas possible Léna j'y crois pas tu aurais pu nous prévenir avant ! Depuis quand ? Que je lui défonce son joli petit visage pour que tu ne sois plus intéressée et ailles voir autre pars. Enfin non que tu n'ailles voir nulle part ! Je vais t'enfermer dans un couvent. Mon dieu j'arrive pas à y croire j'ai envie de vomir heureusement que vous êtes habillés parce que sinon j'aurais sonné l'alerte dans tout le palais !!

Dylan rit légèrement en entendant ces mots et comprenant très bien le sous entendu que posait le prince. Léna quand à elle sourit franchement et dit d'une voix amusée.

- Eh oh calme toi j'ai juste pas dormi ces dernières nuit...

- Ah bah ça j'imagine oui merci tu peux arrêter.

- Non mais t'es con ! À cause de mon agression tu sais ! Alors j'ai juste fait une sieste. Dylan... Enfin, lui et moi il n'y a rien. Réveil toi Ivan ouhou ! T'es malade d'avoir cru ça ne serais-ce qu'une seconde. Elle rit et sauta sur le dos du prince qui soupira de soulagement :

- La peur de ma vie.

Ivan lança un regard noir au garde du corps qui se contenta de lui sourire insolement sans baisser les yeux.

Il n'aimait pas ce monsieur Duciel. Il ne le sentait pas et n'appréciait guère le savoir vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec Léna. Il revoyait ces mains posées sur les reins et dans le cou de la jeune fille. Ce corps qui semblait être à entière dévotion de l'adolescente. Peut-être que son amie avait passé une expérience difficile avec ces mafieux qui s'étaient introduits dans sa chambre. C'est pour ça qu'il était la, d'ailleurs. Elle avait besoin de ses amis. Plus précisément de lui et de Gabino. Mais pas de ce Dylan. Ivan avait comme cette intuition, cet instinct qui lui disait que quelques chose n'allait pas. Car ce qu'il voyait dans les yeux du bodyguard, à cet instant même où Léna n'était plus endormie contre lui, ne lui plaisait pas du tout. Il était peut être formé à la perfection. Mais les sentiments sont compliqué à cachés. La prince ne discernait pas bien ce que c'était. On aurait dit de la colère.

Princesse LénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant