Léna se réveilla de bonne heure le lendemain matin, par le bruit désagréable de quelqu'un qui venait toquer à sa porte. Elle se leva en grognant de son lit pour venir ouvrir a l'individu et découvrir avec exaspération que c'était Sixtine.
– Oui que voulez-vous ?
– Bonjour mademoiselle, l'on m'envoie pour vous prévenir de vous préparer, le déjeuner sera servit à midi. Sera entre autres présents la famille royale d'Ukraine, d'Italie...
– Bien, bien...
Elle soupira, coupant la parole à la gouvernante et regarda la grande pendule accrochée en haut du mur, non loin de son sac de frappe.
– Mais il est neuf heures...
– Vos très chers parents désirent vous parler dans une heure et demi à la bibliothèque, veuillez les y retrouver sans retard.
Vos très chers parents... Hahaha mais quelle excellente blague je ris beaucoup là... Se dit-elle ironiquement en ricanant intérieurement.
L'adolescente leva les yeux au ciel.
– Bien.
Et sans un mot, elle ferma la porte au nez de la femme qui se contenta de marmomer quelques mots et faire demi-tour.
Encore fatiguée par cette nuit de quatre heures au maximum qu'elle venait de passer, la jeune princesse alla se préparer dans sa salle de bain. Lorsque son regard croisa son reflet, elle ne put s'empêcher de sourire.
La majorité.
Elle ricana, pensant que malheureusement cela ne lui permettra pas de faire grand chose. Ses pensées dérivèrent sur les autres enfants. Peuvent-ils, eux, avoir un brusque changement quant à leur liberté ? Peuvent-ils faire vraiment presque tout ce qu'il veulent sans être attaché à quiconque par un lien juridique ?
Elle s'aspergea le visage d'eau froide, essayant réveiller sa peau, mais ses traits restèrent endormis. D'énormes cernes ornaient ses jolis yeux et l'adolescente jugea inutile de les masquer. La flemme... Tandis que ses cheveux, un espèce de chignon haut devrait suffire.
Léna s'approcha de sa penderie et saisit un short noir accompagné d'un haut blanc assez élégant par la dentelle qui l'ornait. Quant aux chaussures, elle prit une paire de converses blanches. Voilà, le tout était fait ! Plus qu'à descendre pour aller voir ses adorables géniteurs...
Elle ouvrit la porte et la referma lourdement. Autour d'elle le château semblait encore endormi. À contre-cœur, la jeune fille descendit l'escalier de marbre. Seul le son de ses pieds sur la pierre résonnait dans les grands couloir. Arrivé non loin de la bibliothèque, on pouvait tout de même entendre le bruit du château qui s'activait, un peu comme dans une fourmilière. Les cuisiniers étaient déjà à la tâche et les femmes de ménages nettoyaient la grande salle de bal. Elle entendit des bruits de pas se diriger vers elle.
– Bonjour mademoiselle.
Elle soupira et leva les yeux au ciel. Dylan était habillé d'un jean noir et d'un simple tee-shirt de la même couleur. Ses cheveux en bataille lui donnaient un air joueur et ses yeux pétillaient légèrement.
– Bonjour. Elle lui sourit l'espace d'une seconde avant de se rediriger vers la salle. Mais il se mit à ses côté pour marcher près d'elle. Elle ne put s'empêcher de demander d'un ton sarcastique au bout de quelques mètres :
–Vous cherchez quelque chose ?
– Pas vraiment.
La jeune fille se retourna vers son garde du corps avec un air exaspéré. Il rit doucement et lui caressa les cheveux. Deux minutes plus tard le poing de la princesse cognait son épaule.
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Princesse Léna
Ficção AdolescentePersonne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, quatre cent gardes du corps, au fur et à mesure des années, l'adolescente est de plus en plus surveillée, tel une tueuse à gag. Mais quand vo...