Chapitre 36

3.6K 349 47
                                    

Les yeux de la jeune fille avaient pétillés toute la soirée. C'est comme si un feu de joie brûlait dans sa tête, son cœur et tout son corps. Elle était si heureuse qu'elle ne fit même pas attention aux remarques que lui adressaient ses parents lors du dîner, ni à la présence de son garde du corps qui pour le énième jour de sa vie la suivait partout. Empiètant sur sa vie privée. Perdue dans ses pensés, la jeune princesse élabrorait son plan avec joie. Elle souriait. C'était à vrai dire deux coups en un :

Une fugue, et le voir.

Après le repas elle rentra sagement dans ses appartements. Toute exitée, elle avait brusquement refermé la porte derrière elle laissant Dylan faire demi tour pour aller dans sa chambre. Elle courut aussi vite qu'elle put jusqu'à son grand lit, sur lequel elle se laissa brusquement tomber. Dans un élan de joie elle fit une sorte de galipette à ratterit tout à coup sur le sol. Un rire enchanteur sortit de sa bouche.

Sans plus attendre, elle mit un leggins et un tee shirt noir en guise de pyjama, malgré la chaleur de l'été qui envahissait le château. Elle posa au pied de son lit sa paire de pantoufles, énormes et toutes douces; et plaça discrètement des converses sous sa table de nuit. Léna avait ensuite attrapé un livre, commandé il y a quelques jours, et que Sixtine avait dans la journée posée sur son bureau.

Et quelque temps plus tard, avant de s'endormir, elle mit en place un réveil pour cette nuit, un sourire fier gravé sur le visage.

Minuit trente-sept.

La sonnerie n'eut pas le temps de vibrer deux fois que la jeune fille l'éteignait déjà.

C'est qu'il suffit d'un peu de volonté pour se lever le matin...

Fatiguée, elle enfonça la tête dans son oreiller avant de sortir du lit. Sans un bruit, elle laissa s'écouler quelques longues secondes afin d'être sûre que son garde du corps ne se soit pas réveillé. Mais sa porte resta fermée. Il devait dormir à poings fermés et ainsi ne pas avoir entendu que sa protégée avait brusquement bougé, faisant ainsi sans discrétion grincer son lit. Bien réveillée malgré l'heure, Léna enfila joyeusement sa paire de converse, puis ses gros chaussons afin de camoufler les chaussures ; au cas où elle croiserais quelqu'un, mais aussi pour masquer le bruit. Elle enfila un simple sweat noir et se dirigea doucement vers la sortie, prenant soin d'éteindre la lumière derrière elle.

L'adolescente descendit malicieusement les escaliers de marbre. Tout le monde dormait probablement et ne pouvait se douter que leur chère princesse allait s'amuser un peu, dehors, dans la nuit, et sûrement même à l'extérieur de l'enceinte du château. Un sourire s'affichait sur son visage. Un pas, puis deux. Elle descendait les marches une par une, avec précaution et savourant ce moment. Aucun son ne parvenait à ses oreilles. Le silence absolu semblait régner. Jusqu'à ce que que tout à coup la jeune fille entende du bruit. Un pas, puis deux. Qui se rapprochaient de plus en plus vite. Elle fronça les sourcils et souffla de frustration, continuant à descendre les marches comme si de rien n'était.

– Majestée ?! La princesse sursauta en entendant cette voix qui n'avait pas hésiter à crier. Elle se retrouna vivement, la main sur le cœur.

– Non mais ça va pas vous voulez ma mort ou quoi j'ai failli frôler l'attaque cardiaque là !

– Excusez-moi mais pourquoi vous promenez-vous dans le château à minuit passé ? Elle sourit intérieurement. Dommage pour toi, mon beau, pensa-t-elle. Mais j'ai prévu cette question, quand même...

– Je vais aux toilettes, les miennnes sont bouchées. C'est déjà arrivé, il doit probablement y avoir un problème de tuyauterie.

– Vraiment ?

Princesse LénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant