Léna n'était pas quelqu'un de lève-tard, et elle se réveilla donc à huit heures trente le lendemain matin. Les yeux encore gonflés de sommeil, elle se dirigea vers son balcon pour pousser les rideaux et ouvrir la porte fenêtre. Un courant d'air frais s'engouffra dans la chambre, caressant sa peau et lui décrochant un petit frisson. Eblouie par le soleil, la jeune fille se gratta les yeux pour ensuite se laisser tomber sur un petit transat qui passait sa vie ici. Elle respira l'air matinal en souriant. Son dos la faisait encore souffrir, mais après tout il ne fallait pas croire au miracle. Vu la chute spectaculaire dont elle avait été le personnage principal, l'adolescente de s'attendait pas à moins de la part de ses muscles encore endoloris et tendus. Frustrée, elle se frotta le dos avant de se relever et sortir de sa chambre, en direction de la salle à manger. Son petit déjeuné l'attendait.Elle passa la matinée dans ses appartements, à s'ennuyer ou à bronzer sur sa terrasse, lorsqu'à midi trente le déjeuné arriva, elle descendit calmement. Pour l'instant, la jeune princesse n'avait pas croisé Dylan de toute la journée. Le plat principal était du couscous, qu'elle savoura, sourire aux lèvres. L'adolescente ne savait pas trop comment elle allait s'occuper durant l'après-midi. Lorsque le repas se termina, la princesse remonta à ses appartements pour s'allonger sur son lit, décidée à commencer un nouveau livre qu'elle avait déniché quelques jours plus tôt dans la bibliothèque royale. Une heure plus tard, alors qu'elle avait bien entamé le roman et était plongée au cœur de son histoire, la princesse entendit la porte de sa chambre s'ouvrir lentement. Pensant que ça devait être Sixtine ou encore Juliette qui venait faire un peu de ménage, car elles n'étaient pas passées durant la matinée comme à leur habitude, Léna en fit complètement abstraction, ne daignant même pas bouger la tête.
Quelques secondes plus tard, le lit à ses côtés s'affaissa. Elle soupira, se demandant ce que la gouvernant lui voulait et tourna la tête vers l'individu, prête à lui lancer une remarque sanglante sur la vie intime d'une personne qui concerne le fait de ne pas être dérangée à n'importe quelle heure de la journée. Mais ses yeux rencontrèrent avec étonnement le visage de son garde du corps, et elle sursauta, sourcils froncés.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Il lui sourit de façon presque insolente, ne prenant même pas la peine de lui répondre. Et d'un geste à la fois doux et calculé, le jeune homme posa sa main dans la nuque de la jeune fille, pour la laisser descendre tout le long de son dos, appuyant avec sa paume sur la colonne vertébrale. Le visage la princesse se crispa, et elle lâcha un grognement avant de se retourner et empoigner la main du garde du corps, qui la regardait sans aucune émotion dans les iris.
- Vous avez encore mal ?
La jeune fille le fusilla des yeux avant de se rallonger sur le ventre et tenter de retrouver la bonne page de son livre, celle où elle était rendue avant d'être interrompue par le garçon.
- Non.
Celui-ci haussa les sourcils, peu convaincu, avant de toucher un point du dos ou l'adolescente semblait être particulièrement sensible, et y faire une pression à l'aide de ses doigts. La princesse réagit dans la seconde, en lui hurlant dessus.
- Mais ça ne va pas la tête ou quoi !?
- Je croyais pourtant que vous n'aviez plus mal. Lui répondit-il d'un air innocent, un sourire moqueur affiché sur les lèvres. Bien, j'ai déjà appelé monsieur Du Moulin votre docteur, il arrivera à quinze heures.
La jeune fille grogna tout en lançant un petit « d'accord », puis elle tourna la tête, reportant toute attention sur son livre. Son garde de protection rapprochée soupira en levant les yeux au ciel, avant de se lever et faire demi-tour pour retourner à ses appartements. Il ouvrit les fenêtres en grand pour aérer la pièce et se dirigea vers une de ses armoires pour en sortir des altères. Le garçon sourit et enleva son tee-shirt, avant de commencer à s'échauffer. Au bout de quelques minutes, Dylan empoigna les poids pour commencer ses exercices. Il y avait une barre à tractions, à gauche de la grande armoire verrouillée où était caché ses armes. C'était sur le pan de mur qui séparait de ses appartements à ceux de Léna, vers le fond de la pièce. Il enchaina le gainage, d'autres pompes encore, des tractions et soulevait entre tout ça ses altères, dont il augmentait régulièrement le poids. Au bout d'une heure de travail intense, le garçon se laissa tomber par terre, le corps luisant de sueur. Ses abdominaux étaient crispées et secs, ses biceps gonflés. Il souffla cinq petites minutes, le temps de reprendre une respiration régulière. Le courant d'air qui passait dans la chambre semblait être brûlant. Il soupira et se releva lentement, et étirant ses muscles encore chauds il se dirigea vers sa salle de bain.
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Princesse Léna
أدب المراهقينPersonne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, quatre cent gardes du corps, au fur et à mesure des années, l'adolescente est de plus en plus surveillée, tel une tueuse à gag. Mais quand vo...