Chapitre 55

3K 278 29
                                    

Dylan ouvrit son ordinateur et se brancha en face time pour contacter son patron et son équipe. Quelques secondes plus tard, le visage de Gilles entouré de tous les autres apparu sur l'écran.

– Bon mon garçon, comme vas-tu aujourd'hui ? Demanda-t-il au jeune garde du corps, d'une voix posée et amicale.

– Très bien et toi ?

– Très bien, très bien. Je me disais que ça serait bien qu'on ait le temps de faire une mise au point sur ta mission, tous ensemble. Voir ce qui va et ce qui ne va pas, comme d'habitude en fait. Tu as du temps devant toi ?

Le jeune homme acquiesça. Il avait devant lui son patron et son équipe. Les personnes les plus importantes à ses yeux. Sa famille. Il y avait dans cette petite troupe le hacker, le mathématicien, l'intelligent, celui qui fonctionnait par logique et l'autre qui prévoyait toujours des plans B, C et jusqu'à la dernière lettre de l'alphabet. Ils se connaissaient depuis leurs plus jeunes âges. Avec le temps, certains étaient partis du cercle et d'autres étaient arrivés. Les seuls qui étaient là depuis le début, c'était Dylan, qui aujourd'hui devait surveiller Léna ; ainsi que Cassie et Izïa. Cassie avait la peau métissée et ses cheveux étaient teins en rose lorsqu'elle n'était pas en mission. La jeune fille de vingt-et-un ans ressemblait un peu à Dylan.

Izïa, elle avait un physique sortant de l'ordinaire : cheveux noirs, yeux noir, qui contrastaient avec sa peau blanche. Les traits de son visage offraient de caractéristiques uniques, lui formant un physique qui sortait de l'ordinaire. Âgée de vingt-deux ans, c'était une jeune fille réfléchie, qui avait toujours un programme et avait une organisation sans reproche. C'était elle, cette personne indispensable qui avait toujours une infinité de plans remarquable face à n'importe quelle situation. Un petit génie de l'informatique qui semblait avoir un fonctionnement psychique aussi incroyable que toutes ces lignes de codes qu'elle savait si bien déchiffrer. Izïa n'était pas le genre de personne extrêmement bavarde, à parler pour ne rien dire. Tout était programmé dans sa tête, et elle avait une maîtrise de son cerveau incroyable.

La discussion porta sur la sécurité assurée au palais, sur ce dont Dylan avait besoin pour mener à bien sa mission et s'il lui manquait quoi que ce soit, que l'on parle d'arme à feux comme d'une simple montre. Le garçon évoqua en souriant la chaleur du pays qui le changeait bien de la France où leur QG était implanté. Il demanda qu'on lui transmette des habits plus agréables pour éviter de perdre inutilement de l'énergie à se concentrer sur la température.

– Aussi, mon garçon, je ne suis pas là seulement pour te complimenter et prendre de tes nouvelles, faire le point sur tout ce qui est bien. Tu as soulevé de nombreux problèmes dans ton rapport, comme la présence inquiétante de cet homme cagoulé que tu as surpris avec Léna il y a quelques jours. L'option de la maladie d'albinisme est bien sûr la plus crédible quant au sujet de son visage et son corps entièrement camouflé. Mais nous aimerions que tu restes bien vigilant d'accord ?

– Oui c'est bien ce que je comptais faire.

Gilles souffla et passa la main dans ses cheveux grisonnants, tout en s'adossant sur le dossier de sa chaise. Le jeune garde du corps fronça les sourcils. Son patron semblait être embêté.

– Qu'y-a-t-il ?

– N'emmêle pas tes pinceaux, Dylan.

Le jeune homme se glaça. Cette expression "N'emmêle pas tes pinceaux" à une signification bien particulière dans son organisation. Et s'en était bien plus important quand ça sortait de la bouche de son patron. Il acquiesça, murmurant un petit "bien". Sous les regards désolés de ses amis. L'homme de quarante-cinq ans venait tout simplement de rappeler à son salarié que ce métier, qu'ils exerçaient tous, exige des limites. Entre vie privée et profession.

Princesse LénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant