Chapitre 31

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Juliette, Sixtine et la maquilleuse Angèle s'activaient dans tous les sens pour préparer Léna au bal. Le dîner était terminé depuis quelques temps et la jeune fille avait décidé de ne mettre sa robe qu'après celui ci. Un caprice parmi tant d'autres qui avait fait soupirer les trois femmes.

Sixtine s'assurait de mettre en place la robe de la princesse, chaque partie du tissu et le moindre pli devaient être assurés au millimètre près.

Angèle venait de terminer le maquillage léger de la jeune fille : pas de fond de teint mais une simple couche de gloss et d'eye liner. Celui-ci mettait parfaitement bien ses yeux noisettes en valeurs, et le pétillement de ceux-ci illuminait tout le visage de Léna . Ses ongles avaient été limés avec précaution puis vernis avec la même couleur que sa tenue. Quelques paillettes discrètes se reflétaient également autour de ses yeux et en haut de ses joues rosies. La maquilleuse-coiffeuse professionnelle s'attaquait depuis quelques minutes aux cheveux châtains de l'adolescente. Ceux-ci ci étaient assez longs pour en faire n'importe quelle coiffure et leur jolie couleur aux reflets dorés se mariait à merveille avec les boucles qui apparaissaient à quelques endroits. Malheureusement, Léna possédait des pointes très abîmées et un cheveux extrêmement sec, ce que les plus grands masques n'avaient pas encore réussi à éliminer.

Entremêlés dans une magnifique tresse que l'on ne saurait identifier entre très élaborée et négligée, Angèle réussit au bout de nombreuses minutes à faire de la tête de la jeune fille une véritable œuvre d'art dont l'objet principal était la couronne de Léna.

Sa couronne.

Ce n'était pas la sublime couronne royale, entièrement en or et recouvertes de rubis et lapis-lazuli. Celle-ci serait en sa possession seulement lorsqu'elle accéderait au trône. La couronne de Léna, sa couronne de princesse était bien plus simple mais d'une beauté inouïe. Finement sculptée, le diadème était entièrement en argent et sa forme épousait parfaitement la chevelure de l'adolescente. Il y était incrusté quelques diamants blancs, ces mêmes joyaux que l'on trouvait sur la robe de la jeune fille. Ceux-ci semblaient briller de mille feux à la lueur des lampes.

Une fois Léna entièrement apprêtée, les trois femmes reculèrent pour observer leur jeune maîtresse, fières d'elles. Puis, sans un mot, elles quittèrent les lieux, laissant la jeune fille se chausser et se rendre à la salle de bal. Deux gardes l'attendaient à la porte, et Dylan, de toute façon, ne devait pas tarder à arriver.

Heureuse d'être enfin seule, l'adolescente soupira et se dirigea vers sa penderie pour enfiler rapidement une paire de baskets blanches. Elle rit toute seule, parcourant du regard ses nombreux escarpins et chaussures à talons. Elle ne comptait tout de même pas se détruire les pieds le jour de son anniversaire... Un sourire de satisfaction apparu sur son visage lorsqu'elle chaussa sa paire de Niques avec une semelle compensée par les poches d'air. C'était tellement agréable.

Elle fit quelques pas et regarda son reflet dans le miroir. Ses yeux pétillèrent. On aurait cru un rêve trop beau pour se réaliser. Sourire aux lèvres, Léna s'approcha de son reflet pour poser délicatement sa main sur la glace, comme se découvrant pour la première fois.

Ainsi elle était ça, cette princesse qui brillait comme une étoile dans sa robe et s'apprêtait à aller à l'un des plus grands bals de l'année. Elle était le rêve des autres, des petites filles. Elle était son petit cauchemar à elle.

De l'autre côté de la pièce, une porte s'était doucement ouverte et Dylan apparut derrière celle-ci, entrant sans un mot.

À ce même moment où il posa ses yeux sur l'adolescente, celle-ci se tourna vers lui. Et c'est avec peine que le garde du corps camoufla la horde de sentiments qui l'assaillirent. On aurait dit qu'il avait là, sous ses yeux, le tableau parfait d'un des peintres les plus rennomés au monde. La magnifique robe corail lui allait encore plus qu'il ne se l'était imaginé, mettant son corps en valeur et l'illuminant. On pouvait se demander si la tenue n'avait pas été faite au millimètre près pour être à la taille de l'adolescente. Les diamant envoyaient des éclairs brillants dans toutes les directions et le diadème semblait se tenir avec noblesse sur son trône de cheveux. Le visage presque entièrement au naturel de la princesse contrastait avec merveille face à sa tenue incroyable.

Princesse LénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant