Léna avait passé tout le lendemain à dormir ou lire dans son lit. Nous étions maintenant le deuxième jour après le bal et la jeune fille, après avoir passé une journée entière à somnoler, avait maintenant envie d'évacuer toute cette énergie qui avait repris sa place dans son esprit.
Il n'y avait plus personne au château. Gabino et Ivan étaient rentrés chez eux, sans oublier de passer une superbe journée avec elle, en partie déroulée dans la piscine à rire et discuter.
Le matin, l'adolescente avait durant une heure fait de la gymnastique avec Jérôme. Les tensions avec son moniteur demeuraient bien sûr présentes, mais le tutoiement était tout de même resté. L'homme n'avait pas vraiment tenté de recoudre tout de suite ses amitiés avec Léna, sachant qu'avec le caractère de la princesse, c'était pour l'instant peine perdue. Le cours s'était donc passé dans un silence surprenant, durant lequel la jeune fille avait exécuté une ancienne chorégraphie qu'elle avait toujours appréciée.
La chaleur dans la salle était abominable, même si l'on était encore le matin. La gymnaste dégoulinait de sueur, mais continuait à enchaîner ses exercices sans boire, malgré les conseils de son entraîneur sur l'hydratation. De toute façon, pour l'instant, elle n'avait pas soif. Exténuée, à la fin de sa séance elle engloutit tout de même plus d'une litre d'eau et s'allongea au pied d'un arbre, bien à l'ombre. Son cœur battait à un rythme très élevé et elle décida de fermer les yeux pour attendre quelques minutes que son organe vital se calme.
Pendant qu'elle souffrait, son cerveau cherchait un plan pour tenter de fuguer.
Il est bien gentil ce Dylan, se disait-elle, mais ma réputation est bien plus importante que sa gentillesse. Elle rit intérieurement avant de se lever et se diriger vers le château. Son garde du corps la suivait à distance, piannotant en même temps sur son portable. Arrivée à sa chambre, Léna se changea et enfila ses affaires d'équitation. Elle était motivée aujourd'hui, et cet après-midi elle irait faire une petite balade dans les jardins. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas monté Zeus, un poney robuste reconnu pour ses coups de sang amusants. Cela pourrait être drôle de galoper dans les prés avec lui, surtout qu'il n'avait pas été sortit depuis quelques temps. Ses yeux pétillèrent à cette idée et elle se hâta de mettre son pantalon de la collection Penelope Leprovost vert sapin ainsi que sa brassière et son débardeur blanc.
C'est dans cette tenue, sans oublier les chaussettes montantes blanches avec des étoiles dorées, que la princesse descendit au déjeuner. En la voyant habillée de la sorte, les couple royale soupira et l'ont pouvait voire défiler dans leurs yeux toutes les envies de meurtres qu'ils avaient envers leur fille. Les poings du roi se crispèrent tandis que la reine regarda dédaigneusement la brunette, annonçant :
– Nous aimerions que tu t'habilles correctement lorsque tu déjeunes et dînes en notre présence, Léna.
Celle-ci s'assit à sa place et murmura de façon insolente :
– Requête refusée.
– Léna ! Le poing de son père ratterit fermement sur la table, résonnant dans toute la salle. Il allait rajouter quelques chose lorsque Dylan entra et les salua poliment pour ensuite s'asseoir à côté de sa protégée.
Le repas s'était passé en silence. À la fin de celui-ci, la jeune princesse était sortie de table, sans même saluer ses géniteurs, pour se diriger joyeusement vers les écuries.
– Vous allez faire quoi ? La voix du bodyguard parvint à ses oreilles.
– Un balade.
– Dans les jardins ?
– Non dans le centre de Lisbonne dit-elle ironiquement en levant les yeux au ciel.
Il y eut un petit silence que la garçon coupa au bout de quelques temps :
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Princesse Léna
Teen FictionPersonne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, quatre cent gardes du corps, au fur et à mesure des années, l'adolescente est de plus en plus surveillée, tel une tueuse à gag. Mais quand vo...