Princesse Léna

Chapitre 50

Ses paupière s'ouvrirent brusquement. Son corps entier tremblait. Elle avait si chaud. Devant ses yeux des milliers de flash aveuglant faisaient surface. Elle revoyait cet homme. Sa main s'aggripa à la première chose qui lui passa sous la poigne. Ça faisait si mal, si peur qu'elle aurait voulu hurler sa douleur au monde entier. Son corps transpirait et ses cheveux lui collaient au visage. Mais elle n'avait aucun contrôle, elle ne pouvait rien ordonner, ni à ses membres de bouger, ni à sa voix de parler. Tout juste elle arrivait à respirer et permettre à son cœur de battre. Ses yeux étaient ouverts, mais elle ne voyait rien. Prisonnière d'elle même. Elle suffoquait. Toujours plus. Le souffle lui manquaient, et toutes ces images qu'elle voyait lui donnaient envie de vomir. Elle entendait le son de sa respiration haletante qui tentait d'aspirer le nécessaire d'oxygène pour nourrir ses poumons.

- Léna... Léna !

Une voix lointaine parvint à son esprit. La jeune fille sentit quelque chose la soulever dans les airs, comme pour la porter. Elle voulait ouvrir les yeux, mais c'était impossible.

La princesse sentit des mains la caresser. Elle avait peur. Pourquoi n'arrivait-elle pas à bouger ? Pourquoi semblait-elle être emprisonnée dans un corps mort, avec ces souvenirs et ce cauchemar qui la font tant souffrir ?

Brusquement, un liquide glaciale tomba sur son visage. De l'eau. Son corps avait soudainement reprit vie et elle se redressa tout à coup, en alerte, le visage trempé et le liquide qui commençait à s'infiltrer dans son nez et sa bouche. Léna s'aggripa à la personne qui semblait la porter tandis qu'il la reposait à terre pour lui donner des petites tapes dans le dos, alors qu'elle toussait de plus en plus fort.

Puis ce fut le silence. Ses cheveux trempés dégoulinaient le long de son visage, qu'elle enfouit contre le torse nu du garçon. Dylan la serra contre lui.

- Chut, tout va bien, c'est fini.

Le corps de l'adolescente tremblait et elle regarda, d'un air ahurit, l'espace qui l'entourait.

- Que... qu'est ce qui s'est passé ?

- Vous avez fait une terreur nocturne. Lui chuchota-t-il tout en caressant ses cheveux. Mais c'est fini. D'accord ? Allez venez on va se coucher.

Une terreur nocturne. L'esprit entiers sous l'emprise d'un cauchemar violent, et le corps emprisonné de lui-même. Cette affreux sentiment d'enfermement. C'est une expérience terrible. En fait, une terreur nocturne c'est quand vous faites un terrible cauchemar en voyant l'horreur qui vous entours. En voyant aussi l'issu de secours. Se réveiller, bouger. Mais ne jamais pouvoir l'atteindre. Être prisonnier de ses propres démons.

Dylan se réveilla quelques heures plus tard. La jeune fille était blottie contre lui. Elle portait un de ses tee-shirts, qu'il lui avait prêtés pour remplacer le sien, trempé par la douche froide qu'il avait été obligé de lui faire pour la réveiller.

Le garçon observa ce petit visage d'ange blottit contre lui et sourit doucement.

Il était sept heures du matin, mais le sommeil l'avait quitté depuis longtemps. Il bougea un peu pour se saisir de son cellulaire et commença à rédiger un rapide rapport, allongé sur le dos, une des mains de Léna posée sur son torse. Quelques minutes passèrent durant lesquelles il piannota sur l'appareil, lorsqu'une voix féminine parvint à ses oreilles.

- Vous faites quoi ?

Il la regarde doucement tout en reposant son portable.

- Mon travail. Il fit une pause de quelques secondes avant de continuer d'une voix plus enjouée.

- Bien , maintenant que vous êtes réveillée ça vous dit d'aller manger ?

Un sourire illumina le visage de l'adolescente qui sortit du lit, se séparant avec un léger contre cœur de l'étreinte du jeune homme.