Léna hurla d'abord en voyant ce corps collé contre le sien. Mais il ne bougea pas d'un pouce, ne semblant nullement dérangé par le cri strident qui aurait pourtant du le réveiller. La jeune fille fronça les sourcils puis comprit enfin. Que d'abord sa bouche était belle et bien ouverte mais aucun son n'en sortait. Comme-ci ses cordes vocales avaient été tétanisées. Ce qui faisait autant de bruit dans ses oreilles, c'était juste cette voix dans sa tête qui hurlait à mort, un bruit assourdissant qu'elle seule pouvait entendre.
Ensuite, qu'elle venait de passer une nuit avec son garde du corps, puisqu'il l'avait exigé, probablement après avoir découvert les animaux qui peuplaient sa chambre. Ses émotions se mirent à bouillonner en se rappelant les évènement de la veille. Il avait eu le dernier mot. Et rien que cela suffisait a la colère et la rage pour l'envahir. Mais un petit sourire étira ses lèvres, se disant qu'elle ne finirait jamais de s'amuser avec son bodyguard. Un beau petit défi...
Et pour finir, ce n'était pas lui qui était serré contre elle mais elle qui s'était collée a lui.
L'adolescente sursauta brusquement, réalisant qu'elle avait bel et bien les bras enroulés autour du torse du garçon. Ses joues s'empourprèrent une fraction de seconde, mais elle se reprit très vite et releva la tête vers lui. Il la regardait avec un sourire en coin. Elle crut sentir avec horreur son visage virer à la pivoine et pria pour que ce ne soit qu'une impression. Son corps entier fit un mouvement de recul, se détachant de celui du garde de protection rapprochée.
- Bonjour, princesse.
Tout fusait dans sa tête, ne laissant aucune pensée se mettre correctement en place et dicter une phrase correcte à la jeune fille. Le mot princesse résonnait en boucle, tel qu'il venait de le dire. D'une voix pas assez neutre. Vraiment pas assez. Il jouait avec les mots, empruntant la normalité dans un palais royal pour appeler Léna par ce petit surnom qui aurait fait craquer toute autre fille normale.
Essayant de paraitre indifférente l'adolescente lança un regard noir au garçon, voulant bien lui faire comprendre qu'elle n'avait pas apprécié du tout le retour de situation à sa blague, et qu'il lui emprunte ainsi une petite partie de son lit. Une remarque sanglante était déjà en train de se former sans sa tête lorsqu'on toqua trois coup à sa porte et que celle-ci commençait à s'ouvrir. La panique passa d'un seul coup dans le regard de la jeune fille et elle se redressa subitement. Dylan, lui, avait sauté de l'autre côté du lit pour se plaquer contre l'armoire haute qui servait de nid aux peluches de Léna. Il espérait y trouver une cachette, ne doutant pas un seul instant que cet opportun devait être Sixtine ou Juliette.
- Attendez stop refermez cette porte ! La jeune fille avait crié d'une voix forte et autoritaire.
- Mademoiselle il est onze heure, vous devriez déjà être préparée et descendue au salon ou vos parents vous attendent.
La porte continuait à s'ouvrir dangereusement.
- Non justement je suis en train de me changer, fermez cette porte immédiatement, je tiens à mon intimité ! Lança-t-elle sans réfléchir à ses propos.
- Bien nous vous attendons dans le grand salon pour onze heure trente.
Ils attendirent que Sixtine, dont ils avaient reconnu la voix aigrie, descende l'escalier pour souffler. Dylan sortit de sa cachette et Léna se laissa quand à elle retomber sur son lit en soupirant.
- Merci je suis sauvée. Elle ferma ses yeux de soulagement, imaginant très bien le scandale créée au château si il avait été découvert que la jeune princesse ait passé la nuit avec son garde du corps. La regard lourd de Gabino et Ivan qu'elle n'aurait pas supporté. Les maintes heures d'explications qu'elles leur auraient tenues. Et surtout leur petite bêtise de la veille qui aurait été mise au grand jour.
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Princesse Léna
Novela JuvenilPersonne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, quatre cent gardes du corps, au fur et à mesure des années, l'adolescente est de plus en plus surveillée, tel une tueuse à gag. Mais quand vo...