Au bout d'un temps assez long, Mathieu et Brieuc rejoignirent le jeune homme.
- Alors là gamin, il va falloir m'expliquer. Il se mit debout pour être à leur hauteur. Sa peau mouillée brillait à la lueur du feu et des lampes allumées autour de la piscine. Un petit sourire illumina son visage.
- Le bébé est en vérité un grand garçon apparemment. Dit-il un riant, presque avec arrogance, tout en gardant la princesse du coin de l'œil. Elle commençait à dire au revoir à certains invités qui partaient. Il ne put s'empêcher de soupirer en pensée. Il allait, d'ici quelques instants, demeurer les plus turbulents. Ceux qui resteront jusqu'à la fin et inventeront tout et n'importe quoi.
Brieuc dit au revoir à tous ses collègues. On voyait tout de même une once d'admiration dans ses yeux lorsqu'il serra la main de Dylan, puis il partit avec ses protégés. Il ne restait plus que Mathieu, et un peu plus loin, trois autres hommes.
Un cri retentit. Léna, Gabino et Ivan étaient en train de courir dans tous les sens, s'aspergeant de crème chantilly. Le prince Ukrainien vida un demi pot sur la tête de son amie qui riait de bon cœur pour ensuite s'essuyer sur lui. Gabino, quand à lui, profita de la situation pour les pousser tous les deux dans la piscine. Lorsque les deux têtes trempées et grasses sortirent de l'eau, on pouvait observer le visage de Léna qui ne semblait pas quoi savoir adopter entre colère et amusement.
- Gabi, eu vou te matar! Gabi, je vais te tuer ! Cria-t-elle tout en sortant de l'eau, Ivan à ses côtés qui couru derrière le jeune prince Italien pour l'attraper et le lancer dans la piscine, avec ses habits. Dylan et Mathieu observaient la scène de loin.
- Dis-moi gamin... Je vais pas te demander comment tu fais pour survivre avec mademoiselle Léna. Il n'y a, j'imagine, pas de conseil à se donner sur ce point là. Je ne vais pas non plus te demander comment cela se fait-il qu'un aussi jeune garçon que toi, un gamin, oui, soit aussi compétent. Il planta ses yeux dans ceux du jeune bodyguard. Je ne vais pas te cacher que je connais ton organisation car j'y ai travaillé durant un long moment. Il sourit. Secret professionnel. Je le sais, Dylan. Ton existence est fictive, si je peux le dire ainsi. Le jeune homme acquiesça, ne sachant quoi dire. Cet homme connaissait tout. C'était profond et confidentiel. Ce simple jeu de regard témoignait de la fierté de Mathieu pour ce gamin, comme il l'appelait. Cette fierté que d'autres aient pu faire ce que lui même avait échoué. Cette fierté car il voyait en ce garçon n'ayant probablement même pas la majorité universelle l'image de cette organisation qu'il aimait tant. L'image de la réussite.
- Je vais te demander clairement, Dylan, quelle relation as-tu avec la princesse. L'intéressé fronça les sourcils, jeta un regard vers la jeune fille qui ne cessait le crier et courir dans tous les sens.
- Une relation correcte dans le milieu professionnel.
- Gamin... Une relation comme on te le demande ?
- Je ne m'attache pas à elle et elle me déteste pour être son "garde de prison". Aucun sentiment. Rien. Il n'y a entre nous qu'une arrogance et un pétillement pour savoir qui prendra le dessus sur l'autre.
- Un pétillement pour savoir qui va prendre le dessus de l'autre... L'homme murmura ces mots doucement, semblant y réfléchir sérieusement et découvrir leur signification intense petit a petit. Puis il sourit, posa sa main sur l'épaule du jeune garde de protection rapprochée.
- C'est bien. Continue comme ça. Et... Et si un jour ça change, ne regrette rien, gamin. Compris ? Ne regrette rien et essaie de ne pas avoir de remords.
Le jeune garde du corps fronça les sourcils, ne comprenant pas bien où Mathieu voulait en venir. Comme lisant dans ses pensées, l'homme continua en souriant :
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Princesse Léna
Teen FictionPersonne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, quatre cent gardes du corps, au fur et à mesure des années, l'adolescente est de plus en plus surveillée, tel une tueuse à gag. Mais quand vo...