Le goût du crime

20- La folie

Avertissement : ce chapitre contient des comportements inutilement risqués et à ne surtout pas reproduire !! Si vous voulez des sensations fortes, allez voir Ewen...

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- Lys -

La bouteille de rhum roule sur le sol, complètement vide.

- J'ai potentiellement quelque chose de beaucoup plus efficace...

- De quoi s'agit-il ? réplique-t-elle avec curiosité.

Je me lève avec difficulté, tangue un peu avant de retrouver mon équilibre et attrape mon sac. Je retire le petit sachet puis passe par la cuisine à la recherche d'une paille et d'une assiette avant de retourner dans ma chambre.

Ambre écarquille les yeux à la vision de tout ce matériel.

- Oh mon dieu, Lys... lâche-t-elle avec stupéfaction.

Je retourne m'asseoir à ses côtés.

- Qu'en dis-tu ? Et si on essayait ?

Elle saisit le sachet pour le toucher.

- C'est de la vraie ?

- J'espère bien, répartis-je en riant.

Son visage reste sérieux.

- Où est-ce que tu as trouvé ça ?

Je remue la tête pour l'arrêter :

- Pas de questions.

- M-mais... Tu n'es tout de même pas sérieuse ?

- Pourquoi pas ? Tout le monde en prend aujourd'hui, même pendant les festivals ! Tu ne trouves pas que nous avons une raison bien plus valable que la plupart d'entre eux là ?

- Je ne sais pas... hésite-t-elle.

De mon côté, cette même phrase d'Esteban résonne encore et encore dans ma tête. Je sais qu'il disait cela uniquement pour me charier. Comme si je n'en étais pas capable...

J'ouvre le sachet et le verse dans l'assiette. Je trace différentes lignes à la manière dont on le voit dans les films. Quand j'inspire, la sensation chatouillante me donne presque envie d'éternuer.

- Tu l'as vraiment fait... souffle-t-elle sous le choc. Alors qu'est-ce que tu ressens ?

- Eh bien, pour le moment pas grand-chose...

Quelques secondes s'écoulent et la boule que j'avais au ventre se dissout progressivement. Mes sens s'aiguisent et mon esprit se dresse à l'affut.

- Je crois que ça vient ! m'exclamé-je.

- E-et alors ? demande-t-elle curieuse.

Je n'ai pas dormi de la nuit, des cernes ont creusé mes orbites toute la journée... Et là, je me sens soudainement prête à courir un marathon.

- Putain, je ne me suis jamais sentie aussi bien.

Ambre hésite une seconde puis saisit l'assiette et se lance sans réfléchir.

- Oh, oh, t'as raison. Meerde... murmure-t-elle en me regardant.

Ses pupilles sont dilatées et ses yeux n'ont jamais été aussi grands. Je sais exactement ce qu'elle ressent à cet instant. C'est comme si... On pouvait tout faire. Absolument tout.

- On devrait mettre de la musique ! m'exclamé-je en me levant.

- Carrément !!

J'allume une petite enceinte que je branche à mon téléphone. Je lance une playlist et monte le son à fond. Ambre se lève aussi et nous nous déhanchons au rythme de la musique.