EN SE RÉVEILLANT, Clary s'aperçut que son carnet de dessin était posé sur son oreiller. Elle se leva, confuse de voir ses feuilles canson près d'elle... sur les pages ouvertes, en plusieurs nombres et plusieurs tailles, était dessiné un œil dont des pétales de roses couvraient le tour. Clary n'avait aucun souvenir concernant ce dessin. Depuis quand dessinait-elle en dormant ? Elle tourna les pages criblées du même symbole. Que lui arrivait-il ?
On toqua à la porte, Clary sursauta. Elle attrapa son carnet et le fourra sous ses édredons alors que la porte s'ouvrait.
— Clary mais qu'est-ce que tu fais par terre ? s'enquit Erika en entrant.
Clary se releva.
— Rien, je ne faisais rien du tout.
Erika observa sa sœur qui était toujours en pyjama, le cœur battant et la respiration courte.
— Tu es sûre que ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme... tu tires une de ces tronches...
Clary se massa le front avant de se diriger vers sa sœur, elle la poussa hors de sa chambre, tenant la porte pour la fermer.
— Je vais très bien, maintenant, sors de là.
— OK, souffla Erika. T'es vraiment bizarre...
Clary claqua la porte et s'adossa contre elle, elle baissa la tête avant de laisser expirer un fin souffle tremblant... tout ça n'avait rien de normal. Pour se changer les idées, elle décida de s'habiller. Clary enfila un cardigan gris, un jean et une chemise blanche, puis s'en alla rejoindre le bruit qui émanait de la cuisine.
— Clary, viens t'asseoir, fit Georges. Je vous emmène ce matin, ton père a des choses à faire suite à la découverte du corps de Derrick, expliqua-t-il tandis que Clary prenait une chaise pour s'installer.
— Vous allez aussi faire un discours pour les élèves ?
Georges acquiesça et porta sa tasse à ses lèvres.
— Il s'agit de la perte d'un élève qui était tout de même apprécié dans le lycée, il faut aussi rassurer les concernant cette bête sauvage.
— Mais leur dire que la bête qui a tué Derrick est toujours en liberté ne va pas du tout les rassurer, au contraire, ça va créer une panique générale, rétorqua Clary.
— On va instaurer un couvre-feu, déclara David. Si jamais on n'arrive pas attraper cette bête d'ici la fin de la semaine, un couvre-feu sera instauré. Il s'agit de dire aux élèves que les bois sont remplis de pièges, que la sécurité est renforcée et que tout ira bien si les étudiants restent chez eux à partir de l'heure donnée. Pas de fêtes, pas de sorties entre copains, rien du tout parce qu'on sait qu'elle agit la nuit. Deux cadavres sur les bras dont un qui a votre âge, les mesures doivent être strictes. N'est-ce pas Erika ?
Erika leva les yeux vers David.
— C'est censé dire quoi ça ? marmonna-t-elle. J'adore faire la fête mais je ne suis pas stupide, encore moins suicidaire, siffla-t-elle.
Georges consulta sa montre et déclara aux deux filles :
— C'est l'heure de partir, vous venez ?
Clary hocha la tête et reposa son verre vide. Elle suivit Georges, une fois qu'elle eût embrassé son père sur la joue. Erika poussa un long soupir excédé et passa mollement son sac sur son épaule.
— Cette nouvelle vie craint un max, déclara-t-elle à sa sœur quand elles quittèrent la maison. Une bête qui tue des étudiants et un couvre-feu...
— Ne te plains pas, ce n'est pas toi qui es tombée dans le trou où était le corps...
Erika eut une moue profondément dégoûtée.
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Les Élus de Paramoni
ParanormalEt si le monde avait été crée par deux femmes ? Jadis, le Mont Olympe comprenait dans ses rangs deux déesses antiques au passé trouble ; Lilith et Paramoni. Bannies par le dieu des dieux Zeus et effacées de l'Histoire pour leur révolte contre la tyr...