28/Le baiser du chasseur

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UNE FOIS LE SCANNER passé, Clary eut accès à une chambre d'hôpital pour se reposer de son épuisante soirée. Ses plaies avaient été pansées, les plus graves comme celles de sa jambe et de son coude avait été recousues avec le plus grand soin. La radio, d'après Mélissa, n'annonçait rien de mauvais si ce n'est une petite commotion cérébrale causée lors de la chute et qui devait être surveillée de près. Clary avait troqué son uniforme sali pour une blouse rose d'hôpital qui lui faisait tirer une mine dépitée. Elle souffla et s'amusa avec le bracelet qu'elle portait au poignet. Ce bracelet avec son nom était la seule source de distraction puisque sa chambre ne comportait qu'une table de chevet, une douche et un fauteuil. La porte s'ouvrit tout à coup, laissant apparaître une nouvelle source de distraction.

— Tu vas bien ? demanda Neven en fermant la porte derrière lui.

Clary hocha la tête et Neven s'approcha, sa tenue obscure contrastait avec le décor de la pièce, le faisant ressortir tel un démon dans un paradis immaculé. Il s'assit sur le bord du lit.

— Mélissa m'a dit que ton père et ta sœur étaient arrivés, elle est en train de leur parler.

Clary se renversa sur son oreiller.

— Je vais devoir rester ce soir ?

— Elle te garde en observation.

— C'était donc vraiment un coyote ?

Neven soupira, il détourna les yeux et il croisa les mains.

— Tu ne vas pas me dire pourquoi tu étais là ? Ni pourquoi tu manies si bien l'arbalète ?

Neven eut un petit rire et secoua la tête.

— Pourquoi tu te la joues si mystérieux ? Tu sais que tu pourrais avoir des ennuis ?

— Je pourrais avoir des ennuis si tu disais ce que tu avais vu mais comme je t'ai sauvé la vie et que tu m'es redevable, tu ne le feras pas.

Clary sourit.

— Non, je ne le ferai pas, avoua-t-elle. Et je te remercie encore pour m'avoir évité d'être lacérée par cette bête sanguinaire. Je trouve que tu es beaucoup présent dans ma vie pour une personne qui me déteste.

— Je ne te déteste pas, murmura Neven en la regardant.

— Tu dis ça parce que je suis sur un lit d'hôpital ? Je vais m'en sortir et puis même, j'ai un côté assez téméraire donc tu peux rester un Bad boy désagréable.

Il se tourna complètement vers elle.

— Tu m'énerves, Blondie, c'est un fait mais ce n'est pas pour autant que je te déteste. Même s'il m'est arrivé de te dire le contraire...

Clary s'avança, curieuse d'entendre ses arguments.

— Bien, alors si tu ne me détestes pas, on peut faire l'exposé ensemble ?

C'était un éclat de rire qu'elle obtint pour réponse, un rire harmonieux qui sonnait comme une véritable musique à ses oreilles. Neven se frotta le visage, marqué tout de même par la fatigue d'une journée.

— Tu es incroyable, bordel, tu termines à l'hôpital, et tu arrives à me sortir que tu veux faire cet exposé avec moi. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

Clary montra son pansement sur sa tempe pour lui dire :

— Je ne sais pas, probablement la commotion...

— Jamais, je ne ferai cet exposé avec toi. Tu m'entends ?

— Allez, Neven, qu'est-ce que ça te coûte ?

Les Élus de ParamoniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant