25/Photos d'antan

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LORSQUE TOUT LE MONDE fut endormi, Clary sortit de sa chambre, munie de la lampe de son téléphone. Avant le dîner, elle s'était glissée dans la chambre de sa tante pour trouver le moindre indice d'une vie sacrée, sans résultat. Lydia avait tout caché. Alors, Clary s'était tournée vers le grenier, dont l'entrée était une petite trappe dans le plafond du couloir. Sans bruit, elle tira l'échelle et grimpa.

Le grenier était immense et remplit de bric-à-bras poussiéreux. Des cartons entassés, des journaux éparpillés, de vieux jouets à Julian et autres bricoles çà et là. Une fois la trappe refermée, Clary se mit à chercher dans les cartons de photos. Elle ne trouva rien. Rien, si ce n'était des photos de la petite famille Jenkins.

Elle soupira et jeta un regard circulaire à toutes les boîtes qu'elle devait ouvrir ; des dizaines. Dans le grenier, il y faisait froid et les silhouettes floues dessinaient par la pénombre commençaient à lui faire peur, elle se sentait épier.

Soudain, la trappe s'ouvrit. Clary poussa un cri, échappant son téléphone qui vint s'écraser sur le parquet recouvert d'une fine couche de poussière. La petite tête blonde de Julian se dévoila, yeux rieurs.

— Julian ? souffla Clary.

— Qu'est-ce que tu fais là-haut ?

Clary se demandait comment du haut de ses six ans, il avait réussi à ouvrir la trappe. Le petit garçon se hissa sur ses bras frêles et la rejoignit, il prit tout de même soin de replier l'échelle.

— Je viens souvent ici, dit Julian. J'ai fait ma cabane avec des draps, tu veux la voir ? J'aime bien jouer aux supers-héros lorsque maman et papa sont trop occupés à travailler pour s'amuser avec moi. Il suffit de prendre le balai pour ouvrir la trappe, c'est facile.

Clary était stupéfaite de la débrouillardise du garçon. Il sourit, il n'avait pas plus de cinq dents mais son sourire était chaleureux. Elle lui fit signe de venir dans ses bras, Julian s'assit sur ses genoux avec joie.

— Pourquoi est-ce que tu ne dors pas ?

— Et toi ? Tu devrais être couché à cette heure-ci, tu as école demain.

— Je t'ai entendu monter dans le grenier, répondit Julian. Et je sais ce que tu cherches.

Clary leva un sourcil.

— Ah bon ?

Julian hocha la tête, triturant la robe de chambre de Clary.

— Maman est comme Maeline, ma baby-sitter.

« Des Sacrés » pensa Clary.

Il se dressa sur ses pieds et courut jusqu'au coin de la pièce, où se tenait un immense coffre à moitié-dissimulé sous un tas de vêtements. Julian lui ponta le cadenas du doigt en disant :

— C'est là.

Julian savait beaucoup de choses et parmi ces choses, il y avait probablement des réponses à ses questions. Clary plissa les yeux avant de lui chuchoter :

— Julian, comment est-ce que tu sais ce que je cherche ?

— Neven t'a dit de fouiller dans les affaires de maman.

— Tu m'as entendu téléphoner à Neven ? Tu as les oreilles qui traînent partout, ma parole. Et pourquoi est-ce que tu fais ça ?

— Parce que j'ai envie de t'aider, dit-il. Je t'aime bien. Et je crois en toi.

Clary vint vers lui, elle s'agenouilla pour prendre ses petites mains. Il ajouta :

— Chaque super-héros a un associé. Et moi, je suis ton associé.

Les Élus de ParamoniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant