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Et ce moment arriva, Ayame l'esquiva de justesse et trop vite. Elle tombait au sol. La délivrance quand elle aperçut la cavalerie arrivée sur le champ de bataille. La cavalerie déstabilisait les lignes ennemis. Irène l'observait de loin, elle distinguait clairement le soldat prêt à recommencer une attaque contre Ayame et cette dernière à terre désorientée. Mais elle s'en détournait. Ayame n'en croyait pas ses yeux, Irène venait à cet instant de voir sa détresse et elle ne venait pas l'aider.

Le soldat se met à terre et commence à étrangler Ayame. Cette dernière se reprend très vite, la vision claire cette fois, elle s'empare des dagues cassées dans ses bottes et les plante dans la tête de son assaillant.

Désemparée par l'attitude d'Irène, elle cherchait toujours son épée. A présent, elle était introuvable, des dizaines de corps jonchaient à ses pieds. Quand elle releva la tête en direction du champ de bataille, sa vision fut aussitôt noire et une douleur incommensurable se fit ressentir derrière la tête.

Ayame se réveillait avec la violente douleur à la tête qu'elle avait ressentie plutôt. Par chance, elle n'était pas enterrée avec tous les corps morts sur le champ de bataille. Elle se releva avec beaucoup de difficultés, d'abord par coup qu'elle avait reçu sur la tête. Il la désorientait. Mais la blessure sur sa tempe lui faisait toujours mal aussi. Les blessures faites avec du bois guérissaient difficilement et laissaient des cicatrices.

Elle commençait par s'assoir, ce fut un champ en ruine qui s'offrait à elle. Des corps ici et là, des cris d'agonie suppliant quiconque passant par là d'abréger leur souffrance. Certains charognards du Nord étaient venus dans l'espoir de pouvoir dévorer les leurs à moitié mourant. Elle observa non loin de sa position, quelques soldats de l'empereur reconnaissables avec leur uniforme planté avec leur lance, chaque personne au hasard.

Son sang ne fit qu'un tour, si elle restait ici, elle allait mourir. Ayame allait se relever pour attaquer par surprise ces hommes, les libérer de leur arme et s'enfuir en direction de sa patrie. Mais avant même de mettre son plan à exécution, elle sentit des mains immobilisées ses bras. Elle essayait de se débattre mais ses multiples blessures et son corps toujours engourdi l'empêchait de se mouvoir correctement.

« Tiens tiens ! On a trouvé une offre bien alléchante, une chance que ce foutu royaume engage des femmes pour se battre, c'est bon pour les affaires ! Cria un homme de dos à Ayame. 

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant