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Ayame pensait que les gardes l'avaient tellement à la bonne, qu'ils l'avaient pris en pitié et qu'ils étaient venus la libérer de ses chaînes l'empêchant tout mouvement.

Mais elle se trompait lourdement. Ils la déplaçaient, où ? Elle ne le savait pas. Ils avaient pris soin de ne pas retirer le bandeau qui lui couvrait la vue.

Le déplacement n'était pas long mais Ayame était assez désorientée dans ce palais pour savoir où elle se trouvait. Elle aurait pu se référer aux odeurs de certains couloirs, aux matières des tapis, au bruit que certains couloirs dégageaient aussi.

Mais rien dans ces couloirs ne lui paraissaient familier. Avait-elle dépassé les bornes ? Même au point que Valerian l'amène dans les cachots ou qu'elle soit définitivement à la bonne place pour une captive ? Dans une cellule.

Ayame allait très vite le découvrir lorsque l'un des gardes retirait son bandeau. Lorsqu'elle put recouvrir la vue, elle était dans une pièce qu'elle n'avait jusque-là pas vu. Les murs étaient recouvert d'armes, le papier peint était rouge cendré, le sol était en marbre rouge et blanc. Une salle d'armes comme elle n'avait jamais pu en voir. Richement décorée, richement composée d'armes qui n'attendaient que d'être prises pour gouter au sang.

Ayame se retenait d'en prendre certaines et de découper les gardes qui ne la lâchaient pas. Ils accrochaient ses chaînes à un boulon fixé au plafond. Relevant les bras, elle ne touchait presque plus le sol. Elle pouvait à nouveau parler aussi.

Lorsqu'elle allait demander ce qu'elle faisait ici, Cassius apparut dans son champ de vision, torse nu. Son corps était extrêmement bien sculpté, le torse un peu plus gonflé que celui de Valerian. Les hanches étaient un peu moins développé en revanche. Les bras étaient assez musclés pour détruire un cou à mains nues.

Elle se mit aussitôt en position défensive, même si ses bras étaient entravés. Il lui restait ses jambes, les gardes n'avaient peut-être pas pensés à les attacher mais Ayame n'allait pas leur donner cette opportunité car ils n'étaient toujours pas partis.

Face à ce corps séduisant et athlétique, Ayame n'avait pas le même courant chaud qui la parcourait avec Valerian, au contraire elle ressentait à profond dégout pour lui. Elle n'avait qu'une envie, entourer ses cuisses puissantes autour de son cou et fracasser sa colonne vertébrale d'un coup net et précis.
Mais elle se retenait grandement. Le regard de Cassius semblait analyser Ayame, il voulait voir si son corps faisait mouche. Mais sa pupille était noire, il semblait remarquer qu'Ayame n'en avait que faire de cette vue.

« Dégagez. Ordonna Cassius aux gardes.

Ces derniers s'exécutèrent aussitôt. 

***

Qu'est ce qu'il veut lui ?

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant