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Tout le monde l'observait, la foule, Cassius d'un air vainqueur et Astaroth qui semblait analyser son fils. Valerian avait fait exprès de ne pas nourrir Ayame, de ce fait, elle ne pourrait pas s'enfuir. Mais il n'avait pas prévu que l'ordre de son père d'amener la prisonnière regarder l'arène serait une invitation pour Cassius d'humilier son frère.

Si Valerian refusait la proposition de son frère, il se montrerait devant son peuple, devant ses nobles qu'il était faible. Qu'il préfèrerait sauver la vie d'une ennemie, d'une étrangère plutôt que de satisfaire l'appétit douteux de son peuple pour aimer les combats et la violence. Il était pris au piège et les secondes s'écoulaient, Cassius allait parler.

Mais à la surprise générale, Ayame était debout à côté de Valerian, une main devant sa poitrine et la seconde derrière son dos. Quand Valerian soutenait son regard, elle baissa un genou à terre.

« Mon prince. Laissez-moi combattre pour vous. Répliqua Ayame. Tout en baissant sa tête en direction du sol.

La foule n'en croyait pas ses yeux, Cassius non plus d'ailleurs. Il n'y avait qu'Astaroth pour garder le même regard. Cassius sommait à un de ses chevaliers d'avancer dans l'arène tandis que Valerian approchait du visage d'Ayame pour lui parler plus discrètement.

-Cela fait des jours que tu ne t'es pas nourrie, tu vas mourir. Dit-il en prenant soin de ne pas la toucher.

-Ne vous inquiétez pas pour moi mon prince. Le ton d'Ayame était moqueur. »

Valerian accéda donc aux suppliques de son demi-frère, il leva sa main pour qu'un garde détache les chaînes d'Ayame. Elle malaxait furtivement ses poignets, tourna sa tête autour de ses épaules comme pour détendre les muscles engourdis.

Elle ne s'était pas nourrie depuis la veille de la bataille, c'est vrai, elle se savait parfaitement capable de contenir sa soif et laminer n'importe qui et n'importe quoi. Si sa vie en dépendait, c'était un sentiment qu'elle n'avait pas oublié depuis sa naissance, il était grave au fer blanc dans un coin de sa tête.

Il lui était facile, si sa vie en dépendait, elle pouvait parfaitement contrôler son corps. Sa bouche n'était plus pâteuse, ses muscles étaient chaud, prêt à combattre. Ce qui la rendait énergique était l'attrait pour le combat, le sang versé, la mort, cela faisait des jours qu'elle n'avait tué personne et qu'elle n'avait pas combattu. Elle allait enfin leur montrer ce qui adviendra du prochain garde qui poussera le bouchon un peu trop loin.

Se dégourdir les jambes, que de mieux pour oublier la faim ? 

***

Ayame a choisi la violence, bonne chance à l'adversaire on est pas ensemble

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant