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Pris d'un excès d'énervement, il cria dans en se ruant dans sa direction, son épée en main. Ayame esquiva ses coups sans trop d'effort.
Elle devait se contenir, grandement se contenir si elle ne voulait pas être immobilisée par sa soif. Ils se promenaient tout autour de l'arène, Ayame n'attaquait pas au contraire, elle le laissait le faire.

« Arrête de me promener et d'esquiver !!! Cria le chevalier. »

Ayame changea de tactique, elle para son énième coup. Elle ripostait en le couvrant de coups d'épée, encore et encore sans s'arrêter.

Il fallait que le chevalier voie en cette technique une habitude et une distraction. Avec aucun élan, elle effectua son coup de prédilection. Glissant son genou au sol, elle faufila sa lame contre les genoux non protégés par l'armure du chevalier.

Il s'effondra par terre, c'est au tour d'Ayame pour se relever. Elle avait le dessus sur lui et plaqua sa lame contre son cou.

Elle allait lui trancher la gorge quand soudain sa soif revenait. Prise de vertige, son instinct l'encourageait à s'éloigner mais elle le faisait beaucoup trop lentement.

Quand le chevalier comprit ce qu'il se passait, il se mit à rire et se releva. Il bondit sur elle et profita de son moment de faiblesse pour prendre la chaîne d'Ayame autour de son bras. Il la lança ensuite à l'opposer de l'arène.

Ayame alla se fracasser contre le mur en pierre. Elle retomba sur le sable, désorientée, elle n'arrivait plus à se lever. La puissance du lancer était telle qu'un trou béant était présent dans le mur.

La foule se mit à rire et à reprendre confiance en son chevalier. Le prince Cassius criait et rappelait à la foule que son soldat n'était qu'un médiocre chevalier.

Et pourtant, il arrivait aisément à mettre au tapis un membre de la cour de son frère. Valerian répliqua en disant que ce n'était pas un membre à part entière et il reprenait les dires de son frère sur la condition de son ennemi.

Valerian répliquait et tentait comme il pouvait de se défendre contre son demi-frère, il rappelait à la foule que ce n'était qu'une prisonnière, et que jamais une dririenne aurait l'honneur de faire partie de sa cour.

Ayame relevait les yeux, des individus dans la foule se moquait d'elle, d'autres faisaient le pari qu'elle était déjà morte. Elle serra le peu de sable qu'elle pouvait dans sa main.

Jamais elle ne s'était sentie aussi impuissante. Soudain, sa soif ne l'accablait plus. Elle était passée dans un état de transe, les idées claires elle se relevait avec délicatesse mais puissance.

Elle regardait le chevalier avec indifférence. Elle entoura à nouveau sa chaîne autour de son bras droit. Crachant du sang dans le sable, Ayame ne lâchait pas du regard le chevalier qui s'arrêtait progressivement de rire et de lever les bras pour agiter la foule. La foule arrêtait de crier pour acclamer le chevalier, les yeux étaient à nouveau rivés sur Ayame. L'arène retrouvait son calme olympien. 

***

Si vous voulez mon avis, le garde prend trop la confiance

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant