Vradosan

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-Je viens avec toi.

-Il en est hors de question, je ne pourrais pas te protéger là où je vais.

-Je n'ai pas dit que c'était du suicide parce que je n'ai pas confiance en tes capacités. J'ai dit cela parce que dans ton état, assoiffée comme tu es, tu vas avoir besoin d'aide.

Ayame écarquillait les yeux, il l'avait donc remarqué.

-Le jour va bientôt se lever, on doit se dépêcher de trouver un abri.

-Tu vas très vite remarquer qu'ici, le jour ne le lève absolument jamais.

-Comment ça ?

-Des nuages constant, une obscurité constante, le temps s'arrête aux portes de ce Royaume et il n'y pénètre jamais. Expliqua Ayame avec une pointe de nostalgie. J'ai grandi dans cet espace-temps.

Ils avancèrent, au milieu des épais nuages, du temps frais et lugubre. Le soleil n'y pénètre jamais. C'est pour cela que le château de la Reine se trouve au fin fond du Royaume. Une zone d'une profondeur sans nom, ici, l'obscurité est maître, la nuit est éternelle.

Ayame se crispe, elle n'avait jamais remarqué à quel point son cadre de vie était si pesant, si pauvre et si sombre. Après tous ces mois passés à vivre dans l'empire de Vradosan, Ayame réalise à quel point cet endroit la pèse. Elle n'a qu'une envie s'enfuir et ne plus jamais revenir.

Soudain, elle sentit la main de Valerian dans sa paume. Surprise, elle le regarde.

-Tu n'es pas seule. C'est ensemble qu'on en viendra à bout.

-Depuis que je suis née, j'ai cru que tout ce qu'elle disait était vrai. Lorsqu'Irène a tenté de me tuer sur ce champ de bataille, j'ai d'abord cru à un acte de jalousie de sa part. Mais après la tentative d'assassinat, j'ai compris qu'elle était décidée à me tuer. Mon monde s'est écroulée, ce pourquoi je me suis battu toute ma rage dirigée vers ton peuple qui était innocent. J'ai du sang sur les mains et j'en suis l'unique responsable.

-Tu te trompes, tout ce que je vois moi c'est une femme qui a montré mon peuple comme l'unique responsable de la détresse de ce royaume. Mais il n'en est rien et maintenant toi et moi on va changer ça pour l'éternité. Répondit Valerian tout en portant sa main à ses lèvres.

Ayame sauta dans ses bras, un sentiment de réconfort et de force l'inondait.