Vradosan

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Elle se rappelait comment cette soirée s'était terminée, le pieux. Soudain, la douleur d'une blessure fantôme la gênait à son ventre.

Elle passa sa main en dessous la couette, la blessure était couverte de bandages. Fort heureusement, sa main n'était pas en sang. Elle se demandait combien de temps elle était restée alitée. Sa gorge était sèche. Ayame passait outre.

Ayame allait se lever lorsque la porte s'ouvrit. C'était Valerian. Il s'approcha délicatement. Son visage était impassible mais son cœur le trahissait. Soulagé qu'Ayame aille mieux, il s'assit à son chevet sur l'immense lit qui était le sien. Malgré le fait qu'Ayame ait ouvert les yeux, la vue de son visage amaigrit, ses lèvres blanches et son teint blafard lui brisait le cœur.

« Tu m'as encore sauvé. Dit-il la boule à la gorge.

-J'avais juré de tuer Cassius. Ayame devait se râcler la gorge pour parler. Elle avait l'impression que sa voix n'avait pas été utilisée depuis des semaines.

-Effectivement. Valerian la regardait soulager, il avait l'impression que s'il tournait la tête elle s'envolerait sous ses yeux.

Un long silence s'installa. Ayame se devait de faire le premier pas, pour une fois.

-Je suis désolée pour ton père.

-Il aura de longues funérailles mais il m'a appris une chose : tourner sa gratitude envers les vivants. Tu n'arrives pas à prélever du sang directement sur les individus ?

-C'est exact... Personne ne m'a montrée comment faire. Répondis alors Ayame.

-Je vais te guider. »

Valerian approcha son cou d'Ayame, le plus possible afin qu'elle ait le moins d'effort à faire. Elle avalait difficilement, rien que de voir le visage de Valerian s'approcher. Cet être délicieux était à sa portée, elle pouvait le dévorer ici et maintenant. Il lui montrait où il fallait planter ses crocs en pointant deux doigts sur son cou.

Ayame tira sur lachemise de Valerian puis elle planta ses crocs en lui. Un flot contant de sangse déversa dans sa bouche, Ayame n'avait jamais été friande du sang mais cettefois, ce moment, le sang ne lui avait jamais paru aussi délicieux. Il lui étaitdifficile de se contenir, le sang de Valerian était exquis. Ayame se demandaitsi c'était dû à ses origines impériales.