Vradosan

112

Ayame était montée sur son propre cheval, elle pria des dieux imaginaires pour qu'ils ne se mettent pas au galop. Sa blessure la gênait beaucoup trop.

Une fois arrivée au temple, tous les nobles étaient déjà présents ainsi que le plus gros du peuple pouvant tenir dans l'immense salle de culte aussi. Le reste de la capitale pouvait entendre le couronnement de l'extérieur, les portes ayant été laissées ouvertes. C'était un jour spécial, on sonnait les cloches servant pour les risques d'attaques sur la ville. Tout Vradosan devait connaitre le jour du couronnement de leur nouvel empereur.

Ce jour-là, le pays s'était arrêté de vivre, dans leur quotidien pour regarder et entendre l'ascension de l'empereur Valerian. Ce dernier vint se positionner sur l'estrade où seul l'empereur et les membres du culte pouvaient s'y tenir. Ayame restait devant l'estrade et guettait le moindre mouvement suspect auprès des membres du culte. En particulier, les adoratrices qui se trouvaient de côté au trône. Si sa Reine voulait frapper ça serait parmi ses filles, Ayame en avait la certitude.

Le représentant du temple de la capitale de Vradosan enveloppa Valerian d'une longue toge blanche, d'un sceptre doré représentant une main à l'index levée : la main de la justice. Ensuite, sa deuxième main fut comblée par un autre sceptre muni d'un triangle s'ouvrant vers le ciel. Ayame était témoin de la passation de pouvoir par l'intermédiaire des regalia appartenant à l'Empire. Et pour terminer, la couronne de l'empereur, entièrement dorée et sertie de lauriers.

Il se leva et tout le monde dans la salle s'agenouilla. Ayame suivait le mouvement juste après que les adoratrices l'avaient fait. Au bout de quelques minutes, tous se relevaient, le prêtre passait une longue cape rouge sang autour de lui. La distribution des attributs terminés, c'était au tour de l'empereur de prononcer un discours.

« Notre pays a subi deux tragédies en une nuit, je saurais me montrer clément en ses jours de deuil, je saurais être un bon empereur comme mon père. Notre peuple se relèvera, notre peuple est fort et nous vaincrons nos ennemis. Gloire à l'Empire de Vradosan ! »

A la fin de ses mots, tous répétaient ce qu'il venait de dire, autant les nobles que le peuple. Ils étaient galvanisés par son discours. Ayame n'avait jamais autant observé de dévotion. Le poison était éradiqué dans la cour, plus personne n'oserait s'opposer au pouvoir de Valerian.

Ayame observait la scène, sa blessure l'élançait.

Tôt dans la journée, aupalais, un énorme banquet est donné en l'honneur du nouvel empereur. Hommage etluxure étaient mêlés à cette soirée pour le plus grand plaisir des nobles.