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Ayame descendait les quelques marches pour atterrir sur le sable de l'arène circulaire. Devant elle se trouvait déjà le chevalier. Entièrement vêtu d'une armure, il avait planté sa lance dans le sable. Quelques plumes au-dessus de son heaume luisait au grès du vent. Valerian sortit une épée de son fourreau et lui lança par terre ainsi qu'une lance d'un des gardes à côté de lui.

Elle le regardait puis elle prit l'épée tout en l'agitant pour fendre l'air, un moyen pour Ayame de détendre ses poignets. Elle fourra l'épée contre la ceinture de son pantalon en cuire. Elle prit la lance dans ses mains. La lance vradosiane était beaucoup plus légère qu'une lance dririenne. Ayame sourit au coin de sa bouche, elle n'aura pas besoin de gaspiller beaucoup d'énergie en la portant.

« Ahh... Enfin je vais pouvoir me dégourdir les jambes. Disait Ayame à elle-même. »

Le chevalier, loin d'elle, se mit à rire à gorge déployée.

« Génial, j'ai devant moi une gueuse et sans dent qui sait parler. Rétorqua le chevalier avec fierté comme pour exprimer sa provocation.

Ayame l'analysait, son armure était lourde certes mais elle ne laissait aucun angle mort. Du moins, à cette distance oui mais il suffirait à Ayame de s'approcher suffisamment pour planter sa lame entre ses cotes. Les armures vradosan ont un point faible, si le chevalier lève le bras, il laisse à découvert une partie de son corps que l'armure ne protège pas. Et un chevalier est obligé de lever ses bras pour combattre. Ayame sans armure et certes sans défense mais elle possède une capacité de se mouvoir bien plus libre que son adversaire. De plus, esquiver les coups lents du chevalier ne sera pas compliqué. Il le sait peut-être mais Ayame a clairement l'avantage dans ce combat.

-T'es la putain du prince Valerian. Répondit sèchement le chevalier.

Ayame se retourna pour regarder Valerian. Ce dernier fronça les sourcils, ses mains étaient recroquevillées contre les accoudoirs du trône. Pourquoi avait-il peur pour sa vie ou pour sa réputation peut-être ? Ayame souffla puis leva les yeux au ciel.

-Je ne comprends pas tes provocations, ça sert à rien.

Le chevalier laissa échapper un petit rictus. Ses provocations ne marchaient pas effectivement. Ayame ne comprenait pas ce qu'il voulait dire par « putain ». Mais une chose est sûre, elle fera tout pour survivre. A un détail près, personne ne lui a dit comment se défaire de ce chevalier.

Elle s'imagine donc qu'elle a le chant absolument libre. 

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