68

3 2 0
                                    

Les plus virulents étaient les chevaliers de Cassius ou même la cour de Cassius. Ces derniers crachaient à la vue d'Ayame ou la simple mention de son nom. Mais elle les ignorait royalement, malgré elle, les enseignements de la Reine lui servaient énormément ici. Ne jamais attiser la colère de ses ennemis et surtout ne jamais les sous-estimés. Ayame ne devait pas se présenter devant eux comme un vainqueur mais comme quelqu'un d'imprévisible, dangereux et sans état d'âme. Ainsi, ces individus se méfieraient et ils n'oseraient pas l'approcher de front.

Ainsi, Ayame pouvait se concentrer sur les tentatives d'empoisonnement, d'enfermement ou même d'assassinat. Tout y passait, ces verres de sang étaient souvent mélangés à de l'argent, certains serviteurs avaient même ajouté des boutons en argent sur ses chemises. Mais le pire fut l'action d'une des trois servantes à son service lorsqu'elle était encore une prisonnière. L'une d'elle est allée jusqu'à brandir un pieux jusqu'à elle, lorsqu'elle s'y attendait le moins, pendant son bain.

Cette dernière l'avait aisément écarté en cassant son poignet. Ne connaissant guère la frontière entre la torture et la leçon, Ayame lui brisait aussi ses bras, ses jambes et quelques cotes. Il fallut l'intervention de Valerian pour qu'Ayame s'arrête. Elle ne répondait qu'à lui, ce fut un ordre de sa part. Aucun garde ne devait lui donner des ordres et vice versa.

Le quotidien d'Ayame rimait à déjouer les tentatives des nobles à son encontre et à espionner le prince Cassius. Ses journées étaient simples. Survivre parmi cette cour, c'était comme survivre à une attaque de loup pour Ayame, simple et méthodique. Surveiller Cassius n'était pas bien compliqué, il passait ses journées à coucher avec ses servantes, boire du sang et rester dans ses appartements jusqu'à pas d'heures. C'était son emploi du temps la majeure partie du temps, quelques fois, il allait s'entraîner dans l'arène avec quelques-uns des chevaliers à sa solde.

Comme Ayame l'avait imaginé, il était odieux. Cassius ne s'entraînait pas, pour lui c'était un combat à mort et seules les suppliques de son adversaire l'empêchait de commettre l'irréparable. Il s'arrêtait toujours au dernier moment mais l'expression de son visage ne changeait pas pour autant. Il avait soif de meurtres, de cruauté et de tortures. Ayame connaissait très bien les hommes de sa trempe, des centaines en avaient défilés dans le Royaume pour prendre le dessus sur la Reine.

Chaque passage deCassius dans l'arène, Ayame avait repéré un coin excellent pour l'observer,l'épier sans qu'il ne s'en aperçoive. Près des bancs généralement occupés parla population la plus pauvre, il y avait un coin à moitié dans le vide.

***

Trop méchantes les servantes quand même

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant