Vradosan

10

Elle se réveille le lendemain en sueur. Persuadée d'avoir rêvé mais elle ne se souvient pas de quoi. La seule chose qu'elle parvient à ressentir : la peur. Les autres filles n'étaient déjà plus dans leur lit, Ayame devait se dépêcher, Narcisa n'allait pas tarder à entrer en trombe dans la pièce et la sermonner.

Elle enfila son uniforme et se dirigeait vers l'armurerie. Epée, dagues, carquois, flèches, Ayame affrontera l'ennemi armée jusqu'au dent. Après avoir pris tous les éléments nécessaires pour le combat, elle enfila ses dagues dans ses bottes, l'épée à sa taille et les flèches derrière elle ainsi que son carquois.

La cour était dépourvue de soldats, ils avaient tous rejoint le front déjà. Normal pour une armée de cette envergure, ils devaient partir beaucoup plus tôt afin d'envahir l'espace stratégiquement. En arrivant aux écuries, les filles préparaient leur monture tranquillement. Le cheval d'Ayame, Hyppolite était proche de celui de Zafina.

« Ah te voilà enfin, Hyppolite se demandait s'il allait partir sans toi, répliqua Zafina.

-Pourquoi tu ne m'as pas réveillée ce matin ? Demanda Ayame sur un ton quelque peu sec.

-La reine a ordonné à Narcisa que l'on se réveille chacune à notre guise. Puis t'avais l'air pas mal agité dans ton sommeil, si je t'avais réveillé tu m'aurais tranchée la gorge et j'aurai dérogée à l'ordre de la reine. »

Ayame ne dit rien, elle prit une brosse proche de l'endroit où son cheval était. Elle frottait le dos de son cheval, préparant son poil à accueillir sa selle. Zafina avait raison, un ordre de la reine était indiscutable, si Ayame devait dormir toute la journée et se réveiller une heure avant le début de la bataille et bien soit. Personne ne devait discuter cet ordre. Ayame remarquait encore la clémence de sa reine, laisser sa garde dormir autant de temps qu'elle le souhaitait.

Une fois la selle attachée, Ayame poussa Hyppolite avec la bride et l'amena hors de l'écurie. Narcisa attendait dehors, elle était déjà sur son cheval.

« Ayame, bien dormie ? Sa question était déstabilisante, elle allait presque la sermonner. Pourtant c'était un ordre de la reine de les laisser dormir. »

Une fois toute sortie de l'écurie, Narcisa ordonna le galop. Suivi d'Ayame et de toutes les filles, elles filaient à vive allure en direction du champ de bataille.