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-On va jouer à un jeu médiocre petit chevalier, je vais planter cette lance dans le mur derrière toi. Si tu réussis à la retirer, tu auras gagné, je déclarerai forfait. En revanche, si tu ne l'as pas retiré avant que je la reprenne, je t'égorge sur place.

Ayame ne pris par le temps d'attendre sa réponse. Elle agitait la lance autour d'elle, prit une grande aspiration et balançait la lance de toutes ses forces. Le bruit de l'impact contre la pierre raisonnait dans toute l'arène, le mur avait été frappé de plein fouet et si fort que des fissures étaient déjà visibles.

Mais surtout, le peuple avait retenu son souffle quand la lance se trouvait juste à côté du visage du chevalier. Un bout de sa joue visible hors du casque se mit à saigner. Ses jambes tremblaient, il était en état de choc. La puissance du lancer était telle que personne n'avait rien vu.

-Oops, j'ai mal visé. »

Ayame avançait tranquillement, sans se presser. Le chevalier paniquait, Ayame ne pensait pas que ses mouvements deviendraient aussi disparates et brouillons. Il lui lança à son tour sa lance mais sans grand succès, Ayame l'esquiva aisément sur la droite. Elle avança, les mains derrière son dos. Le chevalier se plia donc à son jeu, il essaye de retirer la lance.

Mais même en y mettant toute sa force, elle ne bougeait pas d'un iota. La panique s'emparait de l'individu, il tentait de retirer la lance des deux mains, elle ne bougeait toujours pas. Tantôt il regardait la lance, tantôt il regardait Ayame. La distance qui les séparait s'amenuisait et avec elle, quelques sanglots accompagnaient le chevalier.

Ayame agitait la lame que Valerian lui avait donné autour d'elle, l'approchant de sa bouche pour la lécher. Le chevalier était tétanisé, il retira son heaume, pensant que cela l'aidera à tirer plus fort. Elle se stoppa et se rappelait que la chaîne de son cou pendait derrière elle. Ayame l'entoura autour de son bras gauche qui ne le portait pas l'épée.

Le temps était écoulé, Ayame était à la portée du chevalier pour l'égorger comme elle lui avait promis. Ce dernier effectua une roulade sur le côté afin de mettre à nouveau une distance entre lui et elle. Ayame continua de sourire et de rester là où elle était. Puis elle regarda la lance qu'elle retira sans grande difficulté. La foule criait de surprise. Elle la posa délicatement par terre.

« Qui es-tu ?! Cria le chevalier.

-Une putain. Répondit Ayame. »

***

On dirait un chat qui joue avec sa nourriture

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant