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De tout le voyage, elle ne s'était pas nourrie une seule fois, ni même lavée. La crasse du champ de bataille était encore présente sur son visage et ses vêtements couverts de poussière. Si elle était rentrée au palais présenté ainsi la reine l'aurait inéluctablement jeté au fer. Les yeux bandés, elle fut tirer par le même homme en armure devant la cour de l'empereur.

Il la forçait à s'agenouiller au sol. Epuisée et subissant encore les stigmates de la bataille la veille, Ayame n'y opposait aucune résistance, du moins elle ne pouvait pas. Retrouvant à nouveau la vue, Ayame se retrouvait nez à nez avec la famille impériale. Ayant appris les enseignements de la reine à la lettre, elle savait qui était qui. Elle les connaissait par cœur au cas où un jour sur le champ de bataille, elle se retrouverait devant eux.

Au centre se trouvait l'empereur, Astaroth, à sa gauche le prince Cassius et à sa droite le prince Valerian. L'empereur imposait par sa taille quasi titanesque, ses longs cheveux bruns et fin, son imposante barbe recouvrant toute la partie inférieure de son visage. Son regard était noir et transperçait Ayame. Il portait une importante tunique noire, ses poignets étaient munies de bijoux imposant. Mais il ne portait pas sa couronne de lauriers sur la tête comme tout bon empereur devrait la portée.

Cassius, quant à lui, avait un sourire au coin de la bouche tout en détaillant la prisonnière. Blond, les cheveux courts, sa gestuelle laissait paraître qu'il était déjà empereur. Contrairement à son père, il était vêtue d'une cuirasse sur le torse et d'un ceinturon sans épée. Ses muscules luisaient parfaitement dans son habit militaire.

Valerian était plus effacé et discret, il ne portait pas les habits militaires qu'il devrait porter. Il avait simplement une veste d'un bleu sombre, les motifs réfléchissaient au sol de part leur brillance, ses longs cheveux noirs venaient se poser sur ses épaulettes bien larges. Ses yeux bleus ne prêtaient même pas attention à la fugitive.

Ayame avait les mains liées dans le dos, l'homme qui l'avait tenu jusque-là, posa son pied sur son dos pour la forcer à s'incliner.

Astaroth fixait Ayame, il semblait soucieux. 

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