Vradosan

23

Ayame grinçait des dents, elle baissa la tête. Quoiqu'il arrive, cet homme arrivera à ses fins et ils sortiront de cette pièce avec ou sans son accord. Elle se leva avec bien des difficultés, Valerian pris soin de la laisser passer en premier, ne jamais tourner le dos à son ennemi après tout. C'est la première fois de sa vie qu'Ayame portait quelque chose d'aussi léger, même au sein du château de la reine, elle ne dormait pas avec un simple voile. Cela lui était interdit, la reine contrôlait même les habitudes vestimentaires de sa garde. Un pantalon et une épaisse chemise pour dormir, et pendant les hivers les plus rudes, des peaux de loups leur étaient donnés.

Elle sentait sa poitrine bougée au grès de ses mouvements, ses cuisses se toucher et glisser encore légèrement mouillées. Pour la première fois, Ayame distinguait les mouvements de son corps et comprenait la différence entre un torse d'hommes et le sien. Tout cela lui était inconfortable, jamais elle n'aurait pu imaginer que l'ennemi arriverait à l'humilier de cette manière.

Une fois dans le couloir, Valerian apparaissait à ses côtés. Avec un claquement de ses doigts, il ordonna à un garde de tenir la chaîne. Mais Ayame ne se débattait plus, plutôt occuper à essayer de comprendre ce qu'il se passait et se retenait de se mettre en boule afin que personne ne puisse observer son corps.

Valerian était devant elle, Ayame le suivait silencieusement, suivi du garde qui tenait sa chaîne. Il était affreusement proche d'elle. Quand elle sentit sa main contre son dos et son souffle proche de son oreille.

« Quand le prince aura le dos tourné, je te ferai chanter toute la nuit catin. »

Le sang d'Ayame ne fit qu'un tour. Ce n'est pas tant ce qu'il avait dit qui la marquait puisqu'elle ne comprenait pas ses insultes. Néanmoins, il avait posé la main sur elle, sur ses formes qu'elle déteste tant. Elle se stoppa immédiatement, le garde manquait de se cogner contre elle. Ayame prit la chaîne dans ses mains et l'entoura autour du cou du garde. Il était entrain de manquer d'air, Ayame resserrait sa prise tout ne le lâchant pas du regard.

« Qui va chanter après ça ? Sale porc. »

Elle sentit une lame froide et tranchante proche de son cou, comprenant aussitôt à qui la lame appartenait.

« Lâche-le.