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La reine lui avait expressément ordonné de ne pas nettoyer ce bain de sang comme elle avait l'habitude de la faire. Il fallait que l'assassinat soit théâtral. Qui ose s'opposer à la reine subira la même chose.

Elle sortit de ses pensées une fois devant le trône, Ayame posa un genou à terre et s'inclina aussi bas qu'elle pouvait. Sa main était posée sur sa poitrine tandis que l'autre était sur son genou.

« Ma reine.

-As-tu fait ce que je t'ai ordonné ?

Sa question une formalité plus qu'une demande sincère. La reine savait pertinemment qu'Ayame ne reviendrait jamais avant d'avoir accomplie sa mission.

-Oui votre altesse, ils sont tous morts.

La reine afficha un air satisfait, elle tendait sa main sertie de bagues aussi imposantes les unes que les autres. Ayame attrapa sa main puis l'approcha de sa bouche afin de l'embrasser.

-Tu peux te retirer, les préparatifs pour la guerre sont terminées. »

Ayame s'inclina puis elle disparut progressivement du champ de vision de sa reine. Elle aperçue Narcisa au loin avant de partir. La guerre, avant de partit, les préparatifs n'étaient qu'au stade d'embryon au sein du château. Mais en arrivant, Ayame pouvait observer toutes les tentes, les armes et chevaux en plus aux abords. Tous les seigneurs du Nord possédant un minimum de fournitures pour la guerre s'étaient réunis ici, sous ordre de la reine, bien sûr.

Ayame déambulait dans les couloirs. Entre temps, elle avait déboutonné la majeure partie de sa veste, pouvant entrevoir une chemise très fine mais elle restait assez épaisse pour ne rien distinguer. Elle savait qu'ici, personne ne pourrait l'attaquer par surprise. Elle connaissait les couloirs par cœur. Même si, après un long voyage comme celui-ci elle revoyait pour la première fois les dorures des couloirs, les tapis rougeâtres et chandeliers permettant d'éclairer. Elle avait coincé ses gants contre son ceinturon afin d'avoir les mains libres pour ouvrir une porte.

Les dortoirs de la garde royale de la reine. Les membres dormaient toutes au même endroit, un choix stratégique, personne n'osait envoyer un assassin au milieu de ces femmes surentrainées. Cet assassin serait envoyé pour une maison suicide. A cette heure de la journée, il n'y avait personne, elles devaient être toutes entrain de s'occuper des préparatifs ou des ordres que la reine leur aurait ordonné.

***

Dortoirs=pensionnats=traumatisme, j'ai pas raison ?

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant