Vradosan

22

Dans les bains, un garde tenait sa chaîne tandis que les servantes la déshabillaient pour la énième fois. A présent complètement nu, Ayame arrêtait de se débattre, beaucoup trop déstabiliser par la présence du garde. Quand quelqu'un ouvrit la porte, c'était Valerian. Ayame grinçait des dents, un deuxième homme entrait dans la pièce, un deuxième homme la voyait nu. Elle baissa la tête en avant.

Valerian congédia le garde et il se mit à sa place pour tenir la chaîne. Il s'assit proche d'un bord non loin d'Ayame mais il mettait assez de distance pour tendre la chaîne. Valerian gardait son air complètement indifférent face à la scène qui défilait sous ses yeux. L'une des servantes rinçait les cheveux d'Ayame en arrière, obligeant cette dernière a baissé la tête en arrière et de bomber le torse. L'obligeant a dévoilé la poitrine généreuse qu'elle a toujours détesté.

« Le spectacle vous plaît mon prince ? Lança Ayame avec une pointe d'ironie.

-J'ai connu mieux. »

C'est précisément ce que Ayame voulait entendre. Si ce prince n'a aucun désir physique pour elle, il la laisserait tranquille de ce côté-là. Elle s'en doutait, ici les femmes doivent être mille fois plus féminine qu'elle, aucune n'a dû se battre pour se survivre ou s'entraîner jour et nuit pour parfaire ses techniques de combat. Ayame se demandait pourquoi, elle cherchait autant d'excuses ? Après tout, ce pays n'est rien pour elle, elle n'a rien à prouver. Si ses muscles sont déroutant, très bien mais face au danger, ils lui seront bien utiles.

Les servantes ayant terminées la toilette d'Ayame, elles l'essuyaient avec des mouvements bruts. De toute manière, Ayame n'était pas habituée à autre chose, la rudesse, la force et le combat c'est tout ce qu'elle avait connu. La douceur, la beauté et la tranquillité sont des choses inconnues. Elles la recouvraient d'un simple voile quasiment transparent, munie d'une ceinture à la taille. Ses cheveux encore mouillés commençaient à perler le long de son dos, rendant le voile transparent.

Les servantes se levèrent afin de partir. Valerian secouait la chaîne et fit d'un geste de la tête de se lever. Ayame ne bougeait pas.

« Il est hors de question que je sorte vêtue comme ça. Répondit sèchement Ayame.

-La disciple de la reine serait-elle prude ? Dit-il sur un ton moqueur pour reprendre. Lève-toi, sur un ton plus sombre. »