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Le lendemain, Ayame se leva très tôt. La première chose qu'elle fit, se promener, littéralement aux yeux de tous. Attirée l'œil de cyclone à elle était le meilleur moyen pour d'autres de faire ce qu'elle ne pouvait faire. Ayame avait compris les mots de Valerian, les autres espions à sa solde ne sont pas là pour l'espionner elle, mais pour espionner le prince Cassius. En attirant les regards sur elle, elle permettrait aux autres d'amasser plus d'informations. Et cette technique marchait fort bien, occuper à sa promener dans les jardins, Ayame sentait des regards inquisiteurs sur elle.

A Vradosan, le climat ne permettait pas aux vampires de vivre le jour et de dormir la nuit, comme à Driria. Alors, les nuits étaient des jours et les jours des nuits. Néanmoins, ils accordaient une importance toute particulière aux jardins du palais. A la lueur de la lune, Ayame constatait que les jardins regorgeaient de roses blanches et rouges, d'iris violette et bien d'autres qui lui étaient méconnaissables. Le jardin était très bien entretenu, ici les vampires vivaient en harmonie parfaite avec les humains. Ces derniers vivaient quand les vampires dormaient, cette confiance aveugle était impossible à Driria.

Ayame n'en croyait pas ses yeux et pourtant elle était témoin de cette harmonie parfaite.

Les espions ne pouvaient plus se cacher contre des murs, des rideaux du palais. Impossible. Les emmener loin des appartements de Cassius, voilà qui était une bien bonne idée. Lorsqu'elle entendit des pas à sa gauche.

« Bonjour Mademoiselle ?

-Personne. Répondit aussitôt Ayame sur la défensive.

Elle n'avait aucune arme sur elle, cela lui était inutile. Mais elle ne reconnaissait pas la personne devant ses yeux. Mince, brun, les traits tirés, il ne semblait pas très jeune mais pas très vieux non plus. Il avait les traits creux, on aurait dit qu'il ne se nourrissait pas à sa convenance. Ses mouvements étaient lents mais Ayame percevait du faux chez cette personne. Il n'était clairement pas une personne de confiance, son corps lui criait de s'enfuir ou de s'en méfier. Ayame contractait ses muscles au moindre faux mouvement de cette personne, elle lui arracherait la tête à mains nues.

-Très bien Mademoiselle Personne, que faites-vous aussitôt dans la soirée à vous promener dans les jardins, le soleil vient à peine de nous quitter, n'avez-vous pas peur de ses rayons ?

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant