Vradosan

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-Les héritiers ne combattront jamais dans cette arène. Répondit Astaroth d'une voix encore plus portante que celle de son fils. Elle avait quelque chose d'imposante et forçait le respect. La foule ne pipait pas un mot.

Cassius mordit sa langue. La réponse de son père l'agaçait mais il ne pouvait rien dire. Quand bien même Astaroth était son père, c'était aussi l'empereur et ne transgresse pas les ordres d'un empereur. Cassius marqua un temps avant de répondre.

-Dans ce cas mon père, si vous craignez pour la vie de vos fils, permettez-moi de proposer un combat plus attrayant.

Il restait impassible, son père l'avait contrarié mais il restait maître de ses émotions.

-Qu'en est-il ? Demanda Astaroth.

-Je propose que la prisonnière ennemie combatte contre mon chevalier le plus médiocre, qu'en pensez-vous ?

Ayame qui était restée en léthargie pour garder le peu de force qui lui restait se mit à rouvrir les yeux. C'était comme si sa force était revenue, elle était aux aguets. Comme dans son village, son instinct de survie reprit le dessus, elle comprit que les mots de Cassius intentaient à sa vie. Relevant les yeux en direction de Valerian, ce dernier avait crispé ses doigts contre les accoudoirs de son trône. Visiblement, cette proposition ne l'enchantait pas. Contrairement à Cassius, Valerian ne s'était pas levée pour prendre la parole, il restait assis.

-Pourquoi, mon frère, veux-tu tourmenter cette pauvre âme. On sait tous que même ton chevalier le plus médiocre la terrasserait. Sa voix était à la ferme et indifférente, il ne laissait paraître aucune émotion.

Ayame crispa à son tour ses doigts contre le trône. Elle, faible ? Elle se mordait la lèvre, tentant avec difficulté de se contenir de lui arracher la tête. Elle n'avait qu'une envie, aller dans cette arène à montrer de quoi elle était capable.

-Voyons, mon frère Valerian, te serais-tu pris de compassion pour cette étrangère ? Cette ennemie de notre empire qui a combattu contre nous, nos soldats ? Sa voix se faisait de plus en plus dramatique, faisant réagir la foule avec succès. Tous étaient indignés par les paroles de Valerian.

Ce dernier ne parlaitplus. Il ne pouvait plus. Cassius l'avait acculé dos au mur. Ayame observaitValerian, il hésitait, il cherchait une solution mais il avait très peu detemps.