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Elle était entravée de partout, il était impossible de faire quoique ce soit même avec le meilleur entrainement du monde. Son souffle était chaud, à présent seule, elle se remémorait où sa main avait touché le prince.

Le silence de la place était lourd, seul le cliquetis des chaînes raisonnait. Ayame n'osait pas trop bouger, le bruit était assourdissant. Ses muscles s'atrophiaient, elle avait mal mais cette douleur n'était rien comparé à ce qui commençait à l'accabler. Rien que de penser aux mouvements de Valerian, Ayame était submergée par un courant chaud et agréable dans tout son corps. Elle essayait tant bien que mal de serrer son entrejambe malgré qu'elle soit à genoux.

Son souffle était chaud, la bouche entrouverte, elle comprimait comme elle le pouvait son désir. Ayame serrait si fort ses poings qu'ils tremblaient. Le courant se déversait partout, d'abord dans sa poitrine, comprimant l'air. Elle gonflait sa poitrine, cette dernière venait se confronter à sa veste qui commençait à se serrer. Sa main la brûlait, elle sentait encore le textile si léger de la chemise de Valerian, le bout de ses doigts avait enregistré le contact ferme et doux du torse du prince qui la tenait en captivité ici.

Le contact de sa peau sur la sienne la mettait dans un état qu'elle ne connaissait pas. Toute cette chaleur qui l'accablait au fur et à mesure qu'elle sentait ses muscles se calmer. C'est ainsi qu'elle luttait toute la journée pendant que tout le monde dormait pour ne pas céder à ses désirs. Quand bien même elle le voulait, elle ne pourrait pas, entraver de partout, c'était sa punition.

Ayame avait du mal à se l'admettre mais résister à l'appel du désir l'avait épuisé. D'autant plus que dans cette position, elle n'était guère possible pour elle d'essayer de s'endormir. Dans le courant de la journée, le désir s'était atténué, il avait fait place à une autre envie qu'Ayame redoutait. La soif. Sa gorge se contractait, sa bouche était sèche. Elle avait une envie irrésistible de boire du sang. Cette demande-là, Ayame ne pouvait la contenir comme elle arrivait parfaitement à le faire avec le désir.

Elle mordillait sa lèvre inférieure, pensant que la douleur l'empêcherait de ressentir la soif. Quand elle entendit la porte de la serrure s'ouvrir. Dans un premier temps, Ayame pensait que c'était Valerian, elle avait remarqué qu'il prenait un malin plaisir de venir lui rendre visite très tôt quand il venait de se réveiller. Mais à entendre le nombre de bruit de pas, ce n'était pas lui. Plusieurs gardes pénétraient dans la pièce, ils faisaient le moins de bruit possible pour la détacher.

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