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-Hm je pense que celle-là on va la garder pour nous, elle est trop musclée, ça plairait à personne.

-Dis plutôt qu'elle t'a tapé dans l'œil ouais ! Je veux mes milles rousistas, alors bats les pattes.

-Je vais la baiser que tu le veuilles ou non, dégage tes pattes à toi ! Cria un autre derrière sans qu'Ayame ne puisse voir quoique ce soit.

-SILENCE ! Cria un homme devant Ayame.

Il était serti d'une armure entièrement en bronze. Les deux hommes relâchaient Ayame, elle s'étalait au sol, ses forces l'abandonnaient.

-Vous ne reconnaissez pas l'écusson royal sur son épaule ou vous le faites exprès ? Dit-il d'une voix posée mais affirmée.

-Pardonnez-nous chevalier, l'empereur nous avait donné carte blanche pour capturer les soldats et en faire des esclaves, dit l'un tout en s'agenouillant.

-Celle-ci partira avec l'armée, c'est une prisonnière pour l'empereur. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Ayame fut transporter dans un chariot muni d'une cage. Allongée dans la cage, Ayame tournait de gauche à droite et se tordait de douleur. Les pieux en bois l'avaient touché de partout, la puissance des explosions formait des bleus et des plaies sur tout son corps. Mais le pire était sa tempe, elle lui faisait énormément souffrir le martyr.

Pour accélérer la guérison, il n'y avait que le sang pour l'aider mais emprisonner, ses geôliers n'avaient clairement pas l'intention de la nourrir. Son seul atout, le sommeil, elle essayait tant bien que mal de dormir. Mais la charrette bougeait la cage constamment empêchant Ayame se récupérer un minimum.

Sa cage était constamment couverte d'une épaisse couverture, elle ne savait pas si c'était la protéger du soleil ou bien de l'empêcher de voir la direction qu'il prenait. Même si elle était privée de sa vue, elle pouvait entendre des bruits de cascades, le bruit environnant d'une forêt, ou l'entrée d'une ville. Elle comprit que sa convalescence avait duré quelques jours quand elle entendit les bruits caractéristiques d'une ville en ébullition. Le bruit du forgeron travaillant le fer, le marchand criant et vantant les mérites de ses produits, un vendeur d'esclaves humains qualifiant leur sang d'une qualité supérieure.

Durant tout le trajet, ils n'ouvrirent la cage qu'une seule fois. Une fois arrivée dans la capitale, ils menottèrent Ayame. Cette dernière avait bien repris conscience, les plusieurs jours de convalescence l'avaient aidé à récupérer. Sa tempe avait guéri, il n'y restait seulement que du sang séché à moitié couvert par ses cheveux bouclés. Seulement ses articulations étaient un peu engourdies, sa force ne reviendrait pas tout de suite. Alors ça ne servait à rien d'essayer de s'enfuir maintenant.  

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant