Vradosan

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Valerian écarquilla les yeux. Mais le regard d'Ayame était vif et déterminé.

Ce n'était pas une question de pudeur ou de fierté, Ayame était déterminée à ne pas vivre la même chose qu'hier sans le regard avisé de Valerian. Son corps désirait le sien mais Ayame voulait le toucher, le dévorer, le posséder. Même si elle était novice, elle voulait d'abord toucher le moindre centimètre de sa peau, découvrir tout de lui. Son corps, son esprit, son cœur le réclamait à l'unanimité.

Valerian prit son visage entre ses mains et l'approcha du sien, doucement mais sûrement. Ayame s'attendait à ce que leurs lèvres se croisent et s'entrecroisent à l'infini. Mais au lieu de ça, il l'embrassa sur le front.

-Je ne peux pas... »

Ce furent les seuls mots que Valerian put prononcer avant de partir et lui interdire de le suivre. Ayame avait un goût amer dans la bouche. La chaleur de son cœur lui pesait lourdement. Elle croisait ses bras autour de son ventre. Elle avait mal. La décision de Valerian lui faisait mal. Elle pensait tout vivre avec lui, le servir, lui donner sa vie. Mais il n'en voulait pas.

Cette réaction a été comme un coup de poignard dans son cœur. Elle ressentait un vide incommensurable et elle se demandait depuis quand cette partie de son cœur était présente. A une vitesse, elle retourna dans sa chambre, se plongea dans son lit et n'en sortit plus pendant quelques heures.

Ayame avait franchi une ligne rouge, elle pensait que tout était terminé et que Valerian la congédierait quelque part. Elle était terrorisée à l'idée de le quitter, à l'idée de partir seule autre part. Elle savait au fond d'elle que son cœur n'accepterait pas et qu'elle en mourrait.

Son cœur lui appartenait.

***

Cela faisait quelques jours qu'elle ne croisait plus Valerian. Elle était seule. Circulant dans les jardins, le palais, elle faisait ce qu'elle pouvait faire de mieux, s'imprégner du palais. Se promener lui permettait de distraire son esprit et de ne pas penser à Valerian. La prochaine fois qu'il fera appel ça sera pour la libérer, pour lui dire de partir loin de cet empire, loin de ce palais.