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Elle avait complétement oublié où se trouvait son ancienne chambre, son passage au sein de cette cour avait rendu Ayame si dissipée. Elle ne se savait pas aussi piètre membre de la garde royale de la Reine. Mais Valerian occupait toutes ses pensées, leur rendez-vous quotidien chaque matin avant de dormir et leurs baisers n'avaient clairement pas aidé Ayame à l'oublier.

En ouvrant la porte, Ayame découvrit une femme sur le lit, très légèrement vêtue. Elle écarquillait les yeux, pendant quelques secondes elle s'imaginait le pire mais elle se ressaisit très vite. Tenant fermement la garde de son épée située à la taille d'une main et de l'autre sa dague à la cuisse, elle reprit son expression ferme et tailler dans la pierre.

« Que faites-vous là ? Demanda Ayame sur le ton de la menace.

En revanche, la jeune femme n'était pas du tout intimidée par Ayame. Elle pensait que c'était un garde de l'empereur, elle ne semblait pas connaître Ayame en tant qu'ennemi de Vradosan. Ayame était prise au dépourvu sans le vouloir, elle l'avait détaillé. De longs cheveux bruns, des yeux verts munie d'un fard légèrement rosé, une bouche rendue un peu plus pulpeuse avec du rouge à lèvres rose.

Ayame ne pouvait s'empêcher de se comparer à elle. Si magnifique, si innocente, un goût de choix pour un nouvel empereur. Ayame chassa ses idées de la tête en se rappelant que cette fille est issue de l'aristocratie de Vradosan et qu'elle n'a jamais connu ce qu'Ayame a vécu.

Un nouveau sentiment l'envahit. Ayame enviait cette fille.

-Je suis là pour l'empereur, veuillez partir avant qu'il arrive je vous prie. Son ton sonnait comme un ordre et une menace.

Ayame esquissa un sourire sur le côté de sa bouche, révélant une énième cicatrice qu'elle n'a pas l'habitude de montrer. Ayame ne souriait jamais.

-Et pourquoi devrais-je partir ? Sa réponse était beaucoup trop rapide et vite de sens pour la fille. Cela n'avait aucuns sens, Ayame ne pouvait pas dire qu'elle avait occupé cette chambre toutes ses semaines.

La jeune fille se levait, sa rapidité pris au dépourvu Ayame. Se sentant tout de suite attaquer, elle allait sortir sa dague. Mais lorsqu'elle comprit que la jeune fille allait simplement la gifler, elle repoussa la dague dans son fourreau. Toutes ses actions l'empêchaient de parer sa future gifle.

Mais Valerian empoigna sa main juste à temps. La jeune fille écarquilla les yeux.

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant