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Pour être sûre, Ayame voulait apercevoir plus des us et coutumes du palais afin de n'être pris au dépourvu si un évènement inconnu venait à faire son apparition au moment de son départ. Malheureusement, on lui permettait de voir très peu de choses au sein du palais afin qu'elle ne puisse organiser un tel coup.

De plus, cela faisait des jours qu'elle n'avait pas vu Valerian. Quand le médecin ne s'occupait pas d'elle ou qu'elle n'était pas dans l'arène entrain de s'entraîner, elle restait cloîtrer dans la chambre.

La seule fois où les trois servantes entrain dans sa chambre c'était pour changer les coussins et de lui donner du sang.

Ayame avait été autorisée à être détachée de ses chaînes aux pieds et aux mains. En revanche, la chaîne à son cou était toujours présente, elle était juste plus longue afin qu'elle puisse se promener dans sa chambre. La chaîne était assez longue pour aller jusqu'à la fenêtre mais sans plus. Une manière très concrète de lui dire les limites de sa liberté.

Lorsque les servantes entraient dans la pièce, Ayame était adossée contre la fenêtre, les bras croisés.

« Où est Valerian ? Demanda Ayame aux trois servantes.

Depuis qu'on leur avait ordonné d'entrer dans la chambre de la prisonnière pour lui donner du sang et changer ses coussins, elles faisaient en sorte de faire comme si Ayame n'existait pas et entrer dans la pièce. Les premiers jours, elles en profitaient pour se moquer lourdement d'elle.

D'abord sur son absence totale de fémininité puis sur son physique et particulièrement ses cicatrices qui recouvraient son corps. Au fur et à mesure des jours, elles comprenaient que leur attaque était sans effet sur Ayame alors elles arrêtaient et finissaient par l'ignorer.

Mais sa question les avait prise au dépourvu. Elles se mirent à se taire, à se regarder puis à fixer Ayame. Leur ton ne plaisait pas à Ayame mais du moment qu'elles lui donnaient ce qu'elle voulait peu lui importait.

-Sa majesté est partie à la chasse avec notre empereur, une coutume ancestrale durant les soirs de pleine lune, ils traquent le loup. Disait l'une d'elle en insistant sur les marques de respect qu'Ayame n'avait pas employé pour nommer Valerian. »

Ayame agitait sa tête avant de reporter son attention sur la fenêtre. Les trois servantes partirent une fois leur travail terminé en riant. Ayame levait les yeux au ciel, comment peut-on être si borné ? 

***

La Chasse hein ehehe

VradosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant