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-Si je puis me permettre votre grandeur, nous n'avons pas nourri cette femme et elle possède encore des blessures provenant de la bataille de Tripoli répliqua le chevalier s'étant remis sur pied.

-Tu as bien fait chevalier de l'amener ici, l'empereur était surpris.

Ayame savait que son avenir était en jeu, à ce moment précis. D'une certaine manière, essayer de s'enfuir ou du moins de se défendre afin de ne pas se faire tuer a été une bonne décision. Mais elle n'avait même pas utilisé le quart de sa force, étant donné les nombreux coups de pieux qu'elle s'était pris durant la bataille. Sans compter les quelques jours de voyage qui l'ont empêché de se régénérer par le sommeil. L'empereur pourra goûter à sa force sur son lit e mort lorsqu'elle aura complètement récupéré et qu'elle sera venue pour le tuer.

-Nous avons d'autres projets pour elle que la mort, elle pourrait représenter une arme incomparable pour l'un de mes héritiers. Cassius, par exemple, elle pourrait te protéger.

Plutôt mourir se disait Ayame.

-Père, je possède déjà tous les meilleurs chevaliers à mon commandement. En revanche, je crains pour la vie de Valerian. Elle pourrait se mettre à son service, lui qui ne possède que très peu de chevalier. Dit-il d'une voix mielleuse. On aurait presque dit que cet homme craignait pour la vie de son frère.

-C'est une très bonne idée Cassius, répondit Astaroth.

Ayame levait les yeux au ciel. Cela crevait les yeux que cet homme n'était pas sincère dans ses propos. Ayame était concentrée sur la discussion entre Cassius et l'empereur. Mais elle n'avait pas remarqué que depuis un bon moment, Valerian la fixait en silence. C'est comme s'il l'analysait. Elle soutenait son regard quelque instant. Avant qu'un garde ne tire sur son cou pour la remettre à genoux.

-Je te remercie de te soucier de ma vie mon frère, mais je te rassure, personne ne veut attenter à ma vie. Et j'ai assez de chevaliers et de gardes à mon service. Répliqua Valerian tout en scrutant Ayame.

Cette dernière retenait la chaîne autour de son cou, elle l'étranglait.

-Cassius a raison mon fils, c'est un moyen pour moi de te savoir en sécurité. 

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