𝙰𝙼𝚈𝙶𝙳𝙰𝙻𝙰 [TERMINÉ]

~Ten

-"Un pied à gauche, l'autre à droite, et on tourne."

Salazar mena la danse et Pronécylia suivit, ses mains pâles dans les siennes translucides. Elle sentait ses doigts sur les siens, les serrer lorsqu'elle menaçait de marcher sur sa robe, le regard ancré sur le corps de la jeune femme qui dansait à ses côtés.

Godric discutait avec des connaissances, faisait parler de leur école en construction, sûre pour les jeune sorciers en ces temps troublés par la haine des moldus envers leur peuple.

-"Arrêtons-la." Salazar lâcha ses mains, l'amena vers un coin moins peuplé.

-"Que fais-tu ?" Demanda Pronécylia tandis qu'il se mettait dans son dos.

Elle se figea tandis qu'elle sentait ses doigts parcourir sa tenue.

-"Je défaits tes lacets, tu sembles étouffer là-dedans."

Lentement il défit les lacets de sa robe corsetée et elle sentit ses poumons se décontracter tandis qu'elle arrivait enfin à respirer.

-"C'est mauvais pour ta santé." Nota Salazar en laissant ses doigts sur sa peau nue, les lacets complètement défait révélant ses omoplates.

-"Je n'ai pas le choix, que veux-tu que je mette ?" Demanda-t-elle en tentant de garder contenance, sentant son contact froid hérisser ses poils.

-"Cissy." Hurla Godric en la cherchant dans la demeure. "J'ai trouvé des investisseurs."

Les deux personnes se tournèrent vers le jeune blondinet qui se figea en les voyant.

Il se racla la gorge, garda son regard dans celui de Pronécylia.

-"J'ai trouvé des investisseurs." Répéta le garçon et Pronécylia sentit les doigts de Salazar serrer légèrement les lacets pour refermer sa robe.

Elle hocha la tête, sourit.

-"C'est très bien Godric." Félicita la jeune femme. "Nous allons pouvoir continuer la construction."

Il hocha la tête, tout excité, et fit un signe à Salazar.

-"Viens, l'un d'entre eux veut te rencontrer. Il dit qu'il connaît tes parents." Il désigna un homme barbu qui attendait près du buffet.

Salazar acquiesça, lâcha Pronécylia puis s'avança vers Godric qui commença à partir. Il se tourna vers la femme qui le regardait et eut un léger sourire.

-"Viens me voir, si tu as du mal à respirer." Il haussa les épaules. "Je t'aiderai."

Puis il partit, et elle eut l'étrange sentiment qu'elle avait encore plus de mal qu'avant.

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Le bal ne semblait pas avoir de fin.

Edenalya et Draco dansait, comme deux marionnettes tirées par un professionnel, leur fluidité n'ayant d'égal que leur grâce tandis qu'ils semblaient prendre possession de toute l'attention.

Harry discutait avec d'autres personnes, dans un coin de la Grande Salle, et le regard de Draco était posé sur le corps d'Edenalya collé au sien.

-"Arrêtons, je suis fatigué." Dit Draco alors qu'une énième musique touchait à sa fin.

Elle hocha la tête, lâcha une de ses mains mais garda l'autre et ils sortirent de la piste. Elle l'emmena sur le balcon pour qu'il puisse prendre l'air.

Il s'accouda à la rambarde, regarda le paysage, la lumière lentement décliner sur l'horizon d'arbre.

-"Tu as du mal à respirer." Nota Draco sans daigner se tourner vers Edenalya à ses côtés.

Elle hocha vaguement la tête.

-"J'ai du trop tourner." Répondit-elle et pourtant elle savait que ce n'était pas vrai.

-"Tu n'as pas assez mangé." Corrigea à son tour Draco et elle eut un soupir.

-"Je vais bien. C'est parce que j'ai trop tourné."

Il ne dit rien, continua d'admirer ce qui se trouvait devant lui, l'immense plaine plongée dans l'obscurité.

-"Approche." Fit-il alors et elle s'avança vers lui tandis qu'il se relevait et la regardait enfin.

Il attrapa sa mâchoire, la regarda droit dans les yeux et sortit un bonbon de sa poche.

Elle eut un sourire emplie de tendresse, ouvrit légèrement la bouche et il la referma de ses doigts lorsqu'il coinca le bonbon entre ses dents.

-"Merci." Souffla-t-elle et il haussa les épaules.

Il ne lâcha pas sa machoire, laissa lentement ses doigts caresser sa peau, descendre parfois dans son cou, le regard dans le sien.

-"Eden." Accourut Harry sur le balcon.

Il s'arrêta, se racla la gorge et Draco claqua sa langue tandis qu'Edenalya se tournait vers le garçon. Draco n'enleva pas sa main, relâcha légèrement sa prise pour descendre sur son épaule.

-"Flitwick veut te voir." Dit Harry finalement. "Il m'a dit que c'était important."

Elle hocha la tête, le remercia.

-"Je reviens." Elle embrassa Draco sur la joue et se dépêcha de rejoindre Harry pour rentrer tandis que le blondinet restait sur le balcon à les regarder.

Edenalya se tourna vers Draco, à mi-chemin, eut un léger sourire.

-"Si tu as de nouveau besoin de prendre l'air." Dit-elle d'une douce voix. "Viens me voir."

-"Je n'ai pas besoin de raison pour venir te voir." Rétorqua Draco en haussant les épaules.

Elle hocha la tête, roula cyniquement des yeux et entra enfin dans la grande salle.

Harry la laissa, rejoignit ses amis et Edenalya s'avança vers Flitwick qui attendait près du buffet.

-"Vous vouliez me parler, professeur ?"

En la voyant arriver il lâcha ses petits fours et hocha vivement la tête.

-"C'est à propos de ce que tu m'as dit la dernière fois, Edenalya." Expliqua son professeur de maison.

Flitwick avait toujours été proche de ses élèves, Edenalya l'aimait beaucoup. Elle attendit qu'il continue mais soudain il se racla la gorge, sembla éviter son regard.

-"J'ai demandé conseil au professeur Rogue." Finit par avouer Flitwick. "Et il m'a donné ceci, pour toi."

Il lui tendit un flacon.

-"Ça devrait t'aider à stopper ces cauchemars que tu fais."

Elle le prit, le huma légèrement.

-"Depuis combien de temps les fais-tu ?" Demanda le professeur innocemment. "Severus semblait curieux."

-"Le début de l'année." Mentit Edenalya.

Depuis le début de sa première année, aurait-elle sans doute du avouer. Mais elle passa ça sous silence et le professeur hocha lentement la tête, dans ses rêveries.

-"Merci beaucoup professeur." Souffla Edenalya et il hocha la tête, ravi.

-"Tu me diras si ça marche." Il lui fit un clin d'oeil et elle eut un sourire avant de finalement prendre congé de lui.

Elle regarda Harry, qui riait avec Ron et Hermione, puis Draco qui parlait à Blaise.

Et, finalement, rangea discrètement le flacon dans la poche de sa robe.