-"Ça me fait plaisir de te voir autant manger." Godric eût un sourire en voyant Pronécylia dévorer tout ce qui se trouvait devant elle.
Les élèves mangeaient, ravis, leur repas de Noël et les professeurs face à eux faisaient de même.
-"Elle a toujours beaucoup mangé." Fit remarquer Rowena à leur droite.
-"Oui, mais ça me fait toujours plaisir." Répondit le garçon.
Salazar, en bout de table, la regarder s'empiffrer tout ce qu'elle trouvait.
-"Tu vas finir par faire craquer ta robe." Rétorqua-t-il et Helga, de forte poitrine, leva un sourcil en essuyant sa bouche pleine de sauce.
-"Il faudra simplement lui en racheter une." Répliqua la femme et Pronécylia eût un sourire.
-"Madame la directrice." Un élève de dernière année accourut et monta sur l'estrade pour lui souffler quelque chose.
Elle écouta attentivement avant de hocher la tête et d'essuyer sa bouche et ses mains.
Elle se releva, regarda ses quatre amis.
-"J'ai quelque chose à faire, ne m'attendez pas pour sonner le couvre-feu."
Elle regarda les élèves qui mangeaient et leur souhaita un bon réveillon de Noël et une bonne nuit avant de suivre l'élève rapidement et de sortir de la Grande Salle.
Salazar la suivit du regard, silencieux, passant sa langue contre ses dents d'un air détendu.
Il n'avait rien à craindre d'elle. Elle ne ferait jamais rien pour le compromettre, c'était pour ça qu'il l'aimait tant.
-"Montre-moi le chemin." Demanda Pronecylia en suivant l'adolescent dans les couloirs de l'école.
Ils sortirent dans les jardins, vers la Grande Forêt en bordure de Poudlard qui était dangereuse car pleines d'animaux sauvages et il s'y arrêta devant.
-"Ils sont partis par là." Murmura le jeune homme et elle le remercia.
-"Emmène ton ami sang-de-bourbe à l'infirmerie et demande à Monsieur Jaymal un traitement contre la paralysie. Ils sont tombés dans le piège qu'on leur a tendu."
Il hocha la tête et répartit immédiatement tandis qu'elle s'enfonçait dans la forêt.
Elle s'y avança, baguette en main, serrant le collier que lui avait confectionné sa fille entre ses doigts.
Les buissons bougeaient, elle entendait des froissements de vêtements contre les arbres.
Ils pensaient la semer mais n'avaient aucune idée que c'était son terrain de jeu.
Elle se sentait chez elle dans chaque forêt.
Elle tourna à droite, contournant les repères des licornes pour ne pas les déranger et pris vers le recoin des centaures avant de s'arrêter et d'écouter.
Elle esquissa un sourire, serrant sa baguette.
Puis elle leva les yeux vers les cimes des arbres et aussitôt les grands yeux de vipères des intrus se révélèrent dans la nuit.
L'un d'entre eux sauta, face à elle.
-"Madame." Il s'inclina alors. "Je ne savais pas que c'était vous, navré de nous être ainsi cachés."
Ils descendirent un par un, et elle les compta au nombre de huit.
-"Vous savez donc qui je suis ?" Demanda-t-elle et il hochèrent la tête, genoux à terre, leur semblant de chef se relevant.
-"Vous êtes l'épouse de notre Maître." Répondit-il.
Pronecylia eût un léger coup au coeur. Elle le savait, bien entendu, mais l'entendre soudain lui faisait mal, bien plus que n'importe quel autre blessure.
Les blessures du coeur étaient celles qui saignaient le plus.
-"Nous sommes les vengeurs de sang." Se présenta le sorcier masqué. "Souhaitiez-vous nous dire quelque chose ?"
-"Oui, en réalité." Elle les regarda tous un par un, les yeux ternes. "Je voulais vous dire de ne pas vous inquiéter."
Elle releva sa baguette, lentement.
-"Votre travail ici est terminé." Conclut-elle alors.
Et, d'un geste fluide, reculant d'un pas tout en dessinant un trait de droite à gauche avec sa baguette, elle savoua la vue de leurs corps retombant sans un bruit dans la poussière.
Elle abaissa sa baguette, les fixant gisant les uns sur les autres. Ils n'avaient jamais fait le poids.
Ça avait été rapide et ils n'avaient pas soufferts.
Contrairement à Salazar, elle ne prenait pas plaisir à torturer d'autres gens, qu'ils soient ou non innocents de tout crime.
Elle serra sa baguette.
Il avait tué ses enfants, ses amies et confidentes.
Elle avait tué ses jouets, ses actes de folie démente.
Se sentait-elle mieux ?
Elle n'en était pas certaine.
Mais elle l'avait fait avant tout pour protéger ses élèves et le reste du monde.
Elle essuya, tremblante, la lâche larme qui roulait sur sa joue.
Puis elle fit demi-tour, rangeant sa baguette dans son corset, laissant aux centaures le bon soin de ranger le bazar qu'elle avait laissé.
Elle revint dans la Grande Salle, les enfants étant allés se coucher.
Les elfes nettoyaient les tables et les pavés de la salle et elle leur souriait pour les remercier, apercevant Godric au loin qui l'attendait.
Elle le rejoignit, lui sourit.
-"Je te donne une dernière chance, Cissy." Fit le garçon sérieusement. "Salazar est mauvais pour toi. Je te le répète depuis tant d'années mais je sens que quelque chose de grave est en train de se passer."
-"Ne t'en fais pas." Elle posa sa main sur la sienne tendrement. "Je m'en occupe. Il est ma responsabilité."
-"Et tu es la mienne."
-"Pourquoi ? Ne te sens pas responsable de moi, Godric. Je ne suis que ton amie."
Oui, elle n'était que son amie.
Aurait-ce pu être différent, si ce jour-là dans leur tendre adolescence il était venu tout lui avouer en personne au lieu de désespérément l'attendre près de lu lac ?
Elle avait lu son mot mais n'était pas venue.
Il avait sans doute depuis longtemps manquer sa chance de l'appeler sienne et d'en faire sa responsabilité.
Il n'était rien de plus que son ami.
Elle pressa sa main, rassurante.
-"Ne t'occupe pas de moi, Godric. Je fais ce que j'ai à faire, et je m'occupe de mon mari. D'accord ?"
Il hocha lentement la tête.
-"Je t'ai gardé du gâteau aux noix." Fit-il d'une petite voix.
Elle se tourna vers la table et aperçut l'énorme part. Immédiatement ses yeux s'agrandirent et d'étincelèrent. Elle l'attrapa et le savoura en grandes bouchées.
Il eût un rire en la regardant manger toujours autant après tant d'années.
-"Tu crois que Nessa sera aussi friande de nourriture que toi ?" Se moqua gentiment l'homme.
Elle rit.
-"J'espère que, lorsqu'elle sera plus grande, on pourra faire la compétition." Avoua-t-elle la bouche pleine.
-"La plus grosse mangeuse des Highland, un titre de mère en fille." Imagina Godric en écartant les bras pour rendre le tout grandiose.
Elle sourit, ravie de la trouvaille, reposant l'assiette vide.
Trahir son mari lui avait donné de l'appétit.
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𝙰𝙼𝚈𝙶𝙳𝙰𝙻𝙰 [TERMINÉ]
Fiksi Penggemar❝Laisse-moi t'aimer.❞ ❝Je ne sais pas si j'en ai le droit.❞ -------- Il est dit que le destin est éternel et que les âmes sont reliées à jamais. Salazar Serpentard. Pronécylia Poudlard. Godric Gryffondor. Draco Malfoy. Edenalya Frazer. Harry Pot...