𝙰𝙼𝚈𝙶𝙳𝙰𝙻𝙰 [TERMINÉ]

~Eleven

-"Ceux qui auront la chance de participer à ce voyage seront ceux qui, et je le souhaite à chacun d'entre vous, réussiront ce partiel."

Les parchemins d'Ombrage se distribuèrent en même temps que les plumes qu'elle donnait pour éviter toute triche. Edenalya les attrapa tous deux et posa son parchemin sur son bureau avant de commencer à lire la consigne.

Ombrage avait du revoir ses méthodes de travail, sans doute car Dumbledore était loin d'entre être satisfait et par conséquent, les élèves non plus. Elle avait donc fini par ajouter un bonus à ceux qui réussissaient : un voyage dans la région d'origine des cinq fondateurs de Poudlard.

Et, évidemment, les sorties se faisant rares à Poudlard depuis que le directeur croyait au retour de Voldemort, les élèves avaient immédiatement saisi l'opportunité.

Et c'était ainsi qu'ils se retrouvaient tous, un samedi matin dans l'immense salle d'évaluation, dans un silence absolu.

Les jumeaux Weasley étaient également là, devaient rattraper le leur qu'ils avaient tenté de sécher la veille mais étrangement aucun des deux ne souhaitaient faire des farces, Edenalya leur jetait des coups d'œil et apercevait leurs langues sortirent d'entre leurs lèvres, signe qu'ils se concentraient pour lire le titre de l'exercice.

Edenalya avait révise avec Draco, était donc certaine de réussir bien que sans son aide elle aurait également pu s'en sortir. Harry avait eu besoin d'elle quelques fois lors de notions compliqués, Hermione étant occupée à aider Ron qui ne savait même pas quelle matière Ombrage était supposée enseigner.

Finalement, elle était presque certaine qu'ils allaient tous réussir, et ça l'enchantait, bien qu'elle soit certainement la seule à l'être.

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-"Je refuse de monter là-dedans."

-"Allons Draco, ne fait pas ton difficile." soupira Edenalya en tirant son bras mais il resta campé sur ses positions.

-"Je ne monterai pas dans cette abomination moldue." répéta Draco, furieux même qu'on ait songé à l'y faire monter.

Certains de ses camarades Serpentard refusèrent également, alors qu'ils étaient en train de monter, le voyant affirmer ses refus.

Ombrage eut un soupir, se massa la tête en fixant le bus jaune qu'ils avaient empruntés aux moldus.

-"Bien." souffla-t-elle. "Ceux qui ne veulent pas monter peuvent aller chercher les chevaux dans l'écurie et nous suivront de près." Elle regarda le chef de la meute. "Que je n'en vois aucun tenter de trainer. Tous aux pas, derrière nous. Les routes moldues sont dangereuses."

Draco, aux anges, commença à s'avancer vers les écuries mais soudain sentit la résistance au niveau de son bras. Il s'arrêta, se tourna vers Edenalya qui ne bougeait pas.

-"Je vais monter dans le bus." dit-elle alors. "On se rejoins là-bas ?"

-"Tu veux monter dans-" Il se tourna vers le transport. "-ça ?"

Elle eut un sourire.

-"Ça m'a l'air intriguant." expliqua-t-elle et il roula des yeux, ne prit pas la peine de la saluer avant de faire demi-tour pour partir.

Ombrage attendit que tous montent avec elle et Edenalya fut la derniere. Elle regarda tous les petits sièges collés les uns aux autres et aperçut les trois Gryffondor au fond sur une rangée de quatre. Elle les rejoignit, alla prendre place près de la fenêtre, Ron près d'elle.

Harry, contre l'autre fenêtre, se pencha en avant pour lui sourire.

-"Malfoy n'est pas venu ?" demanda Hermione mais ils avaient très bien entendu la discussion.

-"Non, il préfère les chevaux." dit Edenalya en plissant le nez.

Le bus démarra. Tout d'abord surpris, ceux qui n'en avait jamais pris gardèrent les yeux rivés aux fenêtres, admiratifs des inventions.

Edenalya regarda le paysage défiler, parut surprise que cet engin ne brise pas le dos comme un cheval. Elle se sentait presque sur un canapé, si ce n'était le léger bruit constant de ce qui semblait être le moteur du bus.

Finalement, après avoir passé les portails de l'enceinte de Poudlard qui s'étendait après la gare, elle s'affala sur son siège, jeta un coup d'oeil à Ron qui roupillait déjà.

La tête du garçon se balança entre les épaules d'Hermione et Edenalya et les deux le repoussaient comme un malotru.

Harry, ayant pitié du garçon qui bavait, se leva et échangea de place avec lui. Il le porta jusque contre la fenêtre sur laquelle il put reposer sa tête et s'assit entre les deux jeune filles, le bus tournant le faisant perdre l'équilibre.

Il s'excusa auprès d'Edenalya qu'il écrasait et elle rit en l'aidant à s'asseoir.

Finalement, elle posa sa tête contre la vitre, admira le paysage, les plaines qui s'étendaient à l'infini. Il lui semblait entre les bruits des sabots derrière eux, eut un tendre sourire en pensant à Draco qui les suivait.

Sans doute devait-il s'amuser également, il adorait les chevaux et galopait à travers champs dès qu'il allait à sa maison de campagne. Edenalya pouvait le regarder des heures, le sourire du blondinet sur sa monture accentuant le sien.

Elle ne l'avait jamais vu aussi heureux que lorsqu'il ne faisait qu'un avec son cheval favori qu'il avait reçu pour son anniversaire durant leur première année. Elle avait eu le droit de le nommer, privilège qu'aujourd'hui encore elle aime se rappeler.

Le cheval favori de Draco s'appelait donc Amazone. Elle ne savait pas pourquoi, avait simplement cru bon de la nommer ainsi et la jument semblait s'en satisfaire.

Finalement et sans qu'elle ne s'en rende compte, elle sembla lentement s'assoupir.

Dean et Seamus s'amusaient à se tirer des boulettes de papier mâché dans le dos de Ombrage, Anthony tapait dans le fauteuil devant lui et Anna avait des massages gratuits.

Hermione discutait avec Harry près d'elle, le garçon dos à Edenalya.

Finalement, il se reposa dans son siège ayant finit sa discussion. Il se tourna vers la jeune femme, aperçut ses yeux clos et sa tête qui se cognait perpétuellement contre le bus qui bougeait.

Il attrapa son visage, le fit retomber sur sa propre épaule.

-"D'ailleurs ça me fait pens-"

Hermione se tourna vers Harry, l'aperçut fixer le paysage, ne bougeant pas d'un pouce dans une position inconfortable, une tête sur l'épaule.

Puis elle se tut, eut un léger soupir, et s'enfonça dans son siège sans rien dire.