𝙰𝙼𝚈𝙶𝙳𝙰𝙻𝙰 [TERMINÉ]

~Forty

-"Salazar, qu'as-tu fais ?" Murmura Pronecylia, les yeux grands ouverts.

Son fiancé la regarda longuement tandis qu'elle s'accroupissait près des cadavres sur l'herbe.

Elle toucha d'un doigt frêle la peau si froides de ces adultes qui gisaient.

-"Ils nous ont insulté." Murmura Salazar en la regardant de dos. "Ils ont critiqué notre sang pur, on dit que nous n'étions que des enfants de consanguins."

-"Et tu les as tué pour ça ?" Demanda-t-elle en tournant la tête vers lui.

Les yeux sortant presque de leurs orbites, toujours horrifié par ce qu'ils avaient dit, Salazar hocha lentement la tête.

-"Ce ne sont que de vulgaires sang-mêlés, de quel droit osaient-ils nous critiquer ?" Souffla l'homme sans comprendre ce qui dégoûtait tant Pronécylia.

Elle regarda les visages vides et sans vie, se pinçant les lèvres.

-"Par merlin." S'exclama Godric en arrivant avec Helga et Rowena. "Que s'est-il passé ?"

-"Salazar les as tué parce qu'ils ont critiqué les Sang-Purs." Répondit Pronécylia en se relevant.

Godric regarda son ami, comme semblant comprendre quelque-chose qu'il avait tenté de refouler.

-"Comment as-tu pu faire une chose pareille ?" Murmura Godric, le visage pâle.

-"Ils osent parler, alors qu'ils ont du sang de moldu en eux !" Hurla Salazar, le visage déformé par le dégoût.

Helga fronça les sourcils, regarda son ami qui semblait si différent d'il fut un temps.

-"Vas-tu aussi t'en prendre à nos élèves, Salazar ?" Demanda Rowena. "Vas-tu les tuer s'ils se moquent d'un autre élève au sang pur ?"

-"Je les remettrais à leur place." Répliqua Salazar. "Pas toi ?"

Helga fronça de nouveau les sourcils, regarda Pronécylia près de Salazar.

-"Et toi ? Tu ne dis rien ?" Demanda-t-elle.

Pronécylia regarda son fiancé, puis ses trois amis, et finalement les corps entre eux qui déjà empestaient.

Devait-elle choisir ?

Elle se pinça les lèvres, serrée dans son corset.

-"Salazar a été un peu extrême." Avoua Pronécylia. "Mais il n'est pas mauvais."

Elle posa sa main sur l'épaule du garçon qui sembla se calmer.

Godric regarda la femme qui venait, sans vraiment l'avouer, de prendre parti.

Il sentit quelque-chose se serrer dans son cœur, car il savait qu'au fond elle n'avait pas choisi le camp qu'elle préférait, mais qu'elle avait choisi simplement le camp où son amour demeurait.

Salazar attrapa sa main, la serra dans la sienne.

-"Je savais que tu me comprendrais." Murmura-t-il en souriant. "C'est pour ça que je t'aime tant."

Elle eut un sourire, passa son pouce sur la paume du garçon.

-"Salazar." Appela Godric alors. "Puisque Cissy semble comprendre et réponds de toi, je te laisse le bénéfice du doute. Mais sache que je ne serais pas aussi clément si cela se reproduit."

-"Et qui penses-tu être, Godric, pour me commander ?" Il leva un sourcil, ricanant.

Godric ne lui répondit pas, se tourna vers Pronécylia.

-"Es-tu réellement d'accord avec ça ?" Demanda-t-il à son amie.

Elle ne répondit pas non plus, esquiva.

-"Je l'aime." Dit-elle.

-"Mais es-tu d'accord ?" Força Godric.

Les yeux de la femme s'emplirent d'un sentiment qu'il n'arrivait pas à comprendre.

-"Je l'aime." Murmura-t-elle comme si cela méritait tous les sacrifices du monde.

Et Godric ne dit rien de plus, ironiquement car si lui devait se sacrifier pour un amour, ce serait certainement pour elle.

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-"Évidemment qu'elle le choisit lui."

Des masses blanchâtres de fumées s'épaissirent pour finalement laisser place aux membres de l'ordre du Phénix.

-"Sirius !" S'écria Harry, rassuré.

Draco se contracta, Lucius le faisant reculer.

Edenalya regarda les masses qui venaient d'apparaître.

-"Reculez-vous." Leur intima Tonks et Harry prit la main d'Edenalya pour la faire reculer également.

Les membres de l'Ordre libérèrent les adolescents de l'emprise des Mangemorts et, libres, ils se précipitèrent au centre avec Harry et Edenalya.

-"C'est comme ça, alors." Draco regarda Edenalya, un goût amer sur le palais. "Je vois."

-"Ça ne change rien, Draco." Tenta la jeune femme. "Je ne veux pas que ça change quoi que ce soit."

-"Et pourtant, on ne dirait pas."

Il semblait si blessé qu'elle faillit se relever pour courir vers lui mais Harry pressa sa paume contre la sienne pour lui intimer de ne rien faire.

-"Fais ce que je dis." Murmura-t-il alors sans la regarder, comme un chien de garde fixant l'ennemi. "Fais-moi confiance."

Elle ne dit rien, le jaugea sans réellement comprendre ce qu'il se passait.

-"Je te fais confiance." Répondit-elle néanmoins.

Il eut un léger sourire, ne s'y attendant pas forcément, et la regarda.

Ses yeux vert, c'était la seule chose qu'elle distinguait parfaitement dans cet amas flou.

-"Reste derrière moi."

-"Je sais me battre, tu sais."

-"Eden." Dit-il d'une voix ferme. "Je t'ai dit de me faire confiance."

Peut-être tentait-il de défier le destin que lui seul connaissait.
Edenalya finit par hocher la tête, restant derrière lui ce qui finalement n'était pas si mal.

Elle entendait des bruits de pas, des bruits de bouche, des bruits de sortilèges et de rochers fendus.

-"Expelliarmus."

Lucius envoya valser Edenalya, Draco tirant sur le manche de son père pour lui intimer d'arrêter.

La jeune femme se cogna contre un mur, grimaçant.

Devant elle, une figure s'imposa, et elle sut que ce n'était pas un de ses amis.

-"Tu as bien grandi." Murmura-t-il d'une voix filandreuse.

-"Qui êtes-vous ?" Elle se sentit en danger sans vraiment savoir pourquoi, recula contre le mur, sa baguette en main.

L'homme s'accroupit pour arriver à sa hauteur, mais resta à une certaine distance pour qu'elle ne puisse pas complètement le distinguer.

-"Qui suis-je ?" Il eut un rire. "C'est une bonne question. Qui suis-je, selon toi ?"

Elle ne savait pas.

Elle ne savait pas, mais l'entièreté de son être l'implorait de fuir.

De fuir le plus loin possible de lui.