𝙰𝙼𝚈𝙶𝙳𝙰𝙻𝙰 [TERMINÉ]

~Thirty-eight

-"Pourquoi ne pas prendre les Sombrales ?"

Ils regardèrent Luna qui venait d'apparaître de nulle part en souriant.

Harry la regarda.

-"Il y en a assez pour tout le monde ?" Demanda le garçon.

Elle haussa les épaules.

-"On a qu'à se mettre à deux dessus." Edenalya s'avança. "Allons-y."

-"Tu ne viens pas." Répondit Harry sur le même ton.

Elle fronça les sourcils, ne comprit pas.

-"Pourquoi ?" Demanda Hermione mais il ne lui adressa pas un regard.

-"Je viens." Répliqua Edenalya.

Harry se tendit.

-"Tu n'es pas des nôtres, Eden. Qui me dis que tu ne vas pas prévenir Malfoy et ses amis Mangemorts ?"

-"C'est injuste et tu le sais." Souffla Edenalya en contractant la mâchoire.

-"C'est simplement par sécurité. Je ne veux pas que tu viennes."

-"Edenalya est fiable, Harry Potter." Constata Luna.

Edenalya lui esquissa un sourire tendre.

Oui, il avait sans doute raison. Après toutes ces années, il ne pouvait pas lui faire confiance.
Parce qu'elle était avec Draco.

-"T'es vraiment-" s'apprêta à dire Hermione mais Edenalya l'arrêta d'une main sur l'épaule.

-"Ce n'est pas grave." Murmura-t-elle. "Vous n'avez qu'à rentrer vite, je vous attendrais."

Hermione la regarda longuement, de la pitié dans le regard mais déjà Harry partait avec les autres.

Edenalya la salua d'une main et eut un long soupir lorsqu'elle les vit disparaître dans la forêt.

Soudain, alors qu'elle venait de se rendre compte qu'elle était toute seule, il lui sembla que la musique de son cœur résonnait dans sa cage thoracique, les mêmes touches de pianos frôler en continue comme un refrain cassé.

Avait-elle mal ?
Elle avait dit qu'elle comprenait, non ? Alors pourquoi cela faisait-il si mal, soudain ?

Ils s'étaient débarrassés d'Ombrage, elle avait sommé Draco de retourner dans son dortoir, ils avaient tenté de prévenir Severus pour qu'il avertisse Albus d'où ils allaient.

Mais désormais elle avait quitté l'aventure.

Waouh.

Elle ne pensait pas que ça pouvait faire aussi mal de se sentir seule alors qu'elle était entourée il y a si peu de temps.

Devait-elle rester debout comme une idiote ?

Au loin, elle apercevait dans le ciel des formes humaines flotter sur l'air, sans doute parce qu'elle ne pouvait pas voir les Sombrales.

Elle abaissa finalement la main qu'elle avait continué d'agiter pour saluer le silence, et les frémissements dans son corps s'arrêtèrent enfin, parce qu'il avait finit par comprendre qu'il n'allait pas avoir besoin de l'adrénaline qu'il avait stocké.

Elle soupira encore une fois, longuement, lourdement.

Avait-ce toujours été aussi silencieux ? Il lui semblait que soudain le monde entier s'était tut, sans doute parce que c'était si bruyant quelques minutes auparavant.

-"Miss Frazer !" Hurla quelqu'un et elle se tourna, les yeux dans le vide avant de finalement reconnaître le professeur Rogue.

Elle fronça les sourcils, s'approcha de lui à pas lents.

-"Sont-ils déjà parti ?" Demanda le professeur en se raclant la gorge, se rendant compte de sa conduite inhabituelle.

-"Depuis déjà plusieurs minutes." Affirma Edenalya.

Il soupira, fermant les yeux un instant, réfléchissant.

-"Que se passe-t-il, professeur ?" Demanda-t-elle.

Il ouvrit un oeil, la toisa, l'air de se demander s'il pouvait le lui avouer.

-"C'est un piège." Dit-il alors. "Black n'est pas au ministère."

Elle ouvrit grand les yeux devant la nouvelle.

Sirius Black n'était pas au ministère.
Pourquoi Harry avait donc fait ce rêve ? Était-ce un piège de Voldemort ? Pourquoi ?

Les pièces lentement s'assemblaient et elle releva les yeux vers Rogue.

-"Qu'est-ce que Voldemort veut d'Harry au ministère ?" Demanda Edenalya mais il la fit taire d'un regard.

-"Ne prononcez pas son nom, idiote." Répondit le professeur.

Il semblait se rendre compte de ce qu'il faisait, car alors il fit demi-tour et partit immédiatement.

De nouveau seule, Edenalya comprit qu'il fallait faire quelque chose.

Harry ne voulait pas d'elle là-bas ? Elle comprenait.

Elle repartirait aussitôt, s'il le désirait.

Mais il fallait absolument le prévenir avant qu'il ne soit trop tard.

Elle courut dans les jardins, attrapa un balai dans la cour de Quidditch et l'enfourcha aussitôt.

Elle se pencha en avant, s'envolant.

Elle devait arriver le plus vite possible.

                            *****

-"Harry ?"

La jeune femme chercha dans plusieurs pièces, dont celle des planètes qu'elle eût du mal à échapper.

-"Harry ?" Elle continua dans les grands couloirs sombres, serrant sa baguette dans sa main.

Où étaient-ils ? Elle regarda une poignée, hésitante à ouvrir une énième porte.

-"Harry ?" Appela-t-elle une nouvelle fois.

Une voix étouffée lui répondit. Elle fronça les sourcils, étonnée, se tourna vers une autre porte qui semblait briller.

Elle s'approcha, à l'affût, lentement tourna la poignée, puis finalement ouvrit la porte.

-"Harry ?"

Elle entra, aperçut d'immenses allées de boules de cristal.

Était-ce un labyrinthe ? Elle était certaine de se perdre.

Au moment où elle lâcha la poignée, la porte se referma et immédiatement disparu.

-"Non !" Elle tenta de la rattraper mais c'était en vain.

Elle recula d'un pas, levant les yeux au ciel pour tenter d'apercevoir une sortie inexistante.

-"Edenalya ?"

Elle se tourna vers Neville qui se tenait là sans vraiment de charisme, l'air de se demander ce que lui-même faisait ici.

-"Je dois absolument voir Harry." Se précipita Edenalya.

Il se tourna vers une allée et la désigna du doigt.

-"Il est là-bas."

Elle le remercia et se mit à courir, se prenant presque les pieds dans les colonnes.

-"Harry !" Hurla-t-elle de toutes ses forces.

Les boules de cristal se mirent à trembler et au loin une tête se tourna, étonnée.

-"Eden ?" Entendit-elle.

-"Harry !"

Elle redoubla la cadence, épuisée et s'effondra presque sur lui, la rattrapant à temps.

-"Qu'est-ce que tu fais là ?" Demanda le garçon.

-"Sirius-" elle reprit sa respiration et le regarda dans les yeux. "C'est un piège, Harry."

-"Effectivement, s'en est un." Entendirent-ils et Harry la poussa pour se mettre devant tandis que Lucius ricanait. "Et vous êtes tombés droit dedans."