Les sandwichs dans mon sac à dos, les lunettes de soleil sur le bout de mon nez et mon bob sur la tête, je suis parée pour notre pique-nique de ce midi. J'ai été surprise en recevant un message de la part de Vivi, je suppose qu'elle a eu mon numéro par Antoine, et qu'elle m'a proposé que je les rejoigne manger dans un immense parc près de chez eux où de nombreux animaux se baladent en toute liberté.
Ayant fait ma rentrée il y a deux semaines et que tout se déroule plutôt bien pour le moment, bien que je révise encore dans mon coin malgré que les cours ne soient pas encore très pointus en ce début d'année, je m'octroie quelques sorties, comme celle d'hier avec Maxence quand il a voulu à tout prix aller à la fête foraine de notre ville. Il a été déçu quand il a vu qu'il s'était trompé de date. Malgré tout, nous avons pris des trottinettes électriques et avons fait le tour de la ville avec un coucher de soleil resplendissant. Une glace et une longue conversation sur la vie ont réussi à rendre la soirée excellente. Des fois, un rien est suffisant.La voiture d'Antoine se gare devant mon immeuble. Je lui ai répété à de nombreuses reprises que ça ne me dérangeait pas que je les rejoigne avec ma propre voiture, mais il a insisté pour venir me chercher en personne. Passer du temps tous les deux ne me déplait pas alors que je n'ai pas chipoté trop longtemps, je l'admet.
Le soleil radieux n'a pas gagné contre Antoine aujourd'hui qui porte encore et encore un sweat-shirt sombre. N'a-t-il donc jamais chaud sous ses couches de vêtements trop épaisses en cette saison d'été ? Moi et ma petite robe se faisons toutes petites quand je m'installe à la place passager.
- Trop mignon le petit bob, il sourit en regardant la broderie sur le devant du couvre-chef.
J'ai trouvé ce bob dans une friperie, quand je faisais les magasins avec Anaïs. Il ne m'avait presque rien coûté et le motif en forme de cerise m'a plus de suite. Le côté rouge du fruit est assorti avec ma tenue du jour.
Antoine ne redémarre pas et attrape mon menton entre ses doigts pour m'embrasser doucement. Le goût de ses lèvres me paraît toujours délicat et quand sa langue vient embêter ma lèvre du bas, je sens qu'il a mangé un bonbon récemment et que le goût sucré ne l'a pas encore quitté.
Le klaxon de la voiture de derrière nous coupe dans notre élan et Antoine relâche mon menton avant d'enclencher la première et de rouler vers notre lieu de rendez-vous.Pendant le trajet, je m'occupe de la musique avec son téléphone relié au bluetooth de la voiture. Sa playlist est variée et surtout très longue. Je suis surprise de reconnaître quelques musiques que j'ai, moi aussi, dans mon téléphone, et les lance de suite.
Au même moment, il reçoit un message de Nathan qui lui dit qu'ils sont tous arrivés et qu'ils nous attendent.
Je me tourne alors vers Antoine, concentré sur la route, qui tapote ses doigts contre le volant en rythme avec la musique.- Est-ce qu'ils sont au courant ? Pour nous je veux dire ?
- Tu parles de mes amis ? Je présume. Si Vivi m'a tant réclamé ton numéro je pense que c'est parce que Nathan n'a pas su tenir sa langue. J'espère que ça ne te dérange pas.
Il lâche la route du regard pour me regarder. Ses iris marrons me sondent du regard, tentant de lire en travers les lignes. Mais le grand sourire que je lui offre le dissuade de chercher plus loin et il se concentre à nouveau sur la route.
- Il y aura tout le monde de la coloc ?
Sans tourner le regard vers moi, il comprend de qui je parle et entend ma gêne dans le timbre de ma voix. Sa main droite vient se poser sur ma cuisse couverte à moitié par ma robe.
- Il y aura tout le monde de la coloc, répète-t-il. Et aussi ceux que tu as vu vite fait la dernière fois. Je crois aussi qu'il y a Mathilde, la fille de Thomas et mon frère doit passer.
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À la poursuite du bonheur
RomanceP1/2 : Une semaine de vacances à Cannes va bouleverser le quotidien de Juliette, jeune étudiante en arts de 23 ans. Marquée par les coups de ses parents durant sa jeunesse, elle a toujours souhaité être sauvée par une main tendue. Mais jamais elle n...