Chapitre 11

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||1 mois plus tard ||

La fin des examens s'est ponctuée par une grande soirée étudiante à laquelle j'ai évidemment participée avec Maxence. Ce dernier dort encore sur mon canapé, un filet de bave dégoulinant de bouche qui laisse également échapper des ronflements intempestifs.
En rentrant sur les coups de 3 heures du matin, il n'arrivait pas à trouver ses clefs et a donc préféré rester dormir dans mon appartement. Trop saoul, il s'est laissé tomber en arrière dans un grand et long soupir. Je ne sais pas avec qui il conversait par messages, mais il a passé une grande partie de la soirée à le fixer, les yeux froncés. Peut-être est-ce à cause de cet échange qu'il s'est mis dans cet état.

A pas de loup, je fouille dans mes placards à la recherche des ingrédients pour réaliser des pancakes. Mais à mesure que je ferme et ouvre les différents placards, je me rends compte que je n'ai plus rien.
J'ai complètement oublié d'aller faire les courses cette semaine et je crois que mon compte en banque m'en remercie.

Dans un profond soupir, je retourne dans ma chambre enfiler d'autres vêtements plus convenables afin de sortir faire mes achats. J'ôte mon short de sport et ma brassière enfile un jean et un petit haut léger. Mes baskets et mon sac à main enfilés, je suis prête à prendre la voiture et me rendre au magasin le plus proche. J'envoie un message à Maxence qui, alors que je referme la porte derrière moi, ne semble pas dérangé par le peu de bruit que j'ai fait.

Pourquoi ai-je pensé que les magasins allaient être ouverts en ce jour de 14 Juillet ? Affamée et ne voulant pas retourner à la maison bredouille, je suis prête à faire vingt ou trente minutes de route juste pour un paquet de farine, des œufs et du sucre, les trois ingrédients manquants.
Et c'est ce que je fais.
J'arrive dans un supermarché très loin de chez moi sans m'en rendre compte. Avec un mélange d'un cerveau en compote après une longue soirée et une playlist enjouée criant à travers les baffes de ma voiture, il est logique que je ne me sois pas rendue compte des kilomètres parcourus.

Je manque de pleurer de joie à cause des restes d'alcool en voyant le panneau "ouvert" sur les portes d'entrées. Je n'hésite pas une seconde et fonce à l'intérieur. Je ne connais pas le magasin et ne peux donc pas me précipiter vers les rayons correspondants et prend plus de temps à faire mes emplettes.
Dix minutes plus tard, je patiente à la caisse, les bras chargés de mes achats et de quelques suppléments inutiles mais qui feront bon usage sur le chemin du retour.

- J'en ai rien à faire, j'en ai marre de faire ses achats à la noix. Elle peut y aller toute seule, on n'est pas ses chiens.

Derrière moi, deux personnes semblent mécontentes de leurs courses et de leurs natures. Je n'ose pas me retourner de peur qu'ils croient que je les épie, ce que je fais contre ma volonté en soi.

- Si t'es pas content, tu n'as cas lui dire. Mais aux dernières nouvelles, tu ne dis rien quand il s'agit de Vivi. Là bizarrement ça te dérange.

- Ferme-la.

Vivi ? Et pourquoi une de ces voix me semble être ... familière ?

- Toi ça ne te dérange pas j'ai l'impression, sourit la voix inconnue.

- Arrête avec ça. Tu es pire que ma mère.

Je connais cette voix. Je l'ai déjà entendue plus d'une fois. Qui est ce garçon ? Pour que je rencontre quelqu'un que je connaisse à plus de vingt minutes de chez moi, c'est que le hasard se joue de moi.

- Elle est prête à tout pour t'avoir et te sauter dessus mec, je ne fais que relever les faits.

- Mais qu'est-ce que t'es lourd Anthony !

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant