Chapitre 37 / Flashback

23 0 0
                                    

OCTOBRE 2021

un mois plus tard

Le jour arrive trop rapidement dans la journée. Il m'éblouit alors que je suis encore dans mon lit, émergeant petit à petit de mon sommeil bien trop court. J'aurais aimé que la nuit dure onze heures supplémentaires, mais au lieu de ça, je dois me lever, prendre ma douche et aller, comme les derniers jours, au studio. Je ferai un arrêt au café pour prendre un macchiato et un thé pour Camille, le tout avec des pâtisseries.

Mais avant ça ...

Avant ça je me tourne sur le côté droit et souris en voyant le dos de Maxence encore endormi. Il a un sommeil plus lourd que moi. Je l'ai remarqué les premières fois où nous avons dormi ensemble. J'ignore comment il arrive à se faire réveiller par son portable mis en réveil le matin, alors qu'un autre bruit dans la chambre ne le tire pas de son sommeil.

D'humeur emmerdant, un peu comme à mon habitude si je dois être honnête, je glisse mes doigts le long de sa colonne vertébrale et remonte petit à petit jusqu'à ses cheveux emmêlés après une nuit.

Sa peau nue frisonne à ce contact et capturant ma main sous lui, il se retourne sur le dos, les yeux entrouverts. Son sourire s'étire quand il me voit, et je me surprends à aimer cette expression illuminée.

- Salut toi, je dis en déposant un baiser sur son épaule.

Son épiderme est chaud. Après tout, la couette qui nous recouvre est assez épaisse et je crois avoir laissé le chauffage avant de nous coucher. Redressant mon regard sur son visage dont les yeux me suivent quand je m'approche encore plus de lui, déposant un nouveau baiser sur son torse, tout en glissant ma jambe gauche de l'autre côté de son bassin afin d'être au-dessus de lui, avec une simple couette nous séparant, sans compter l'épaisseur de nos vêtements, je souris en le voyant si déstabilisé de bon matin.

A peine réveillé, je viens faire mon chieur. Je pense qu'il a perdu au loto en faisant ma connaissance.

Mais si il a tant perdu, pourquoi sourit-il autant ?


Sa main remonte jusqu'à mon visage où il vient attraper mon menton. On reste un moment comme ça, mes mains juste à côté de sa tête, mes genoux enfoncés dans le matelas, et lui qui attend je ne sais quoi, dans un silence apaisant.

- Dégonflé dès le matin alors ? me taquine-t-il.

Il sait.

Il sait qu'en me disant ça, en remettant en question ma capacité à prendre les devants, je vais y aller franco. Et c'est ce qu'il veut. Il ne veut pas s'éterniser autour du sujet, perdre inutilement du temps. Alors c'est avec plaisir et joie que je m'abaisse sur lui, cognant nos torses brûlants et tout juste réveillés ensemble, pour venir déposer un doux baiser contre ses lèvres.

Mais alors que j'allais m'arrêter là, pour le laisser prendre peu à peu ses esprits car il est loin d'être la personne la plus matinale que je connaisse, il me surprend en crochetant une main dans mes cheveux pour m'empêcher d'aller plus loin, mais plutôt de rester ici, contre lui.

Et je serai bête de me battre et de résister.

Je succombe.

Et je ne le fais pas à contre cœur.

La session enregistrement peut bien attendre, non ?


La bouche de Maxence me nargue, me taquine et se joue de moi. Il profite que j'entrouvre les lèvres pour reprendre ma respiration pour y faufiler sa langue qui vient embêter la mienne. Ma main gauche se retire du matelas pour se fourrer dans les cheveux de Maxence qui avale mon grognement lié à nos bassins qui rentrent en contact quand je perds légèrement l'équilibre tant tout ceci me monte brutalement à la tête.

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant