Chapitre 48

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Le 10 Janvier, 20 heures

Appartement de Maxence, Angers




JULIETTE




Dans un mois pile je vais pouvoir utiliser mon ticket de concert, accompagnée d'Antoine. J'ai hâte, je suis impatiente et un peu effrayée.

L'idée de 100 000 personnes agglutinées dans une seule et même salle m'angoisse mais je tente de me rassurer en me disant que le concert ne pourra être qu'excellent et que cet artiste a les fans les plus bienveillants au monde. Ils arrivent à te faire te sentir à la maison, même en dehors de chez toi. J'aime cette ambiance, cette façon de penser et de voir la vie.

Mais avant ce fameux jour, d'autres événements ont lieu et tous ne sont pas aussi joyeux, comme ma soirée actuelle durant laquelle je vais devoir dire au revoir à Maxence.

C'est loin d'être le meilleur moment de toute ma vie, si ce n'est le pire.

Égoïstement j'aurai aimé qu'il me dise que tout ceci était une mauvaise blague au goût médiocre. Mais quand il m'a ouvert la porte de l'appartement, que j'ai vu ses cartons faits et les dernières valises préparées, j'ai compris que la blague n'en était pas une et que je n'avais plus d'autres choix que d'accepter et de laisser partir mon ami pour qu'il puisse vivre la vie qui le fait vibrer et frissonner.

Chacun est libre de découvrir cet élément à n'importe quel moment de sa vie et je suis rassurée de savoir que Maxence l'a trouvé.

Le temps d'adaptation sera plus ou moins long mais même à distance on restera disponibles à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit pour l'autre.

L'appartement que j'occupais est déjà loué et Maxence semble avoir vu le couple qui s'y est installé. Discrets, ces deux personnes ne sont pas dans l'optique de rester définitivement ici, étant dans le projet de faire un enfant. Connaissant l'appartement et ses mensurations, je sais très bien qu'un enfant n'a pas la place de grandir dans cet endroit. Mais c'est un entre-deux.

- J'ai préféré une bête de repas alors j'espère que tu as l'estomac vide ! fanfaronne Maxence en me tendant un verre d'alcool doux.

Même si je reste dormir ici, je ne veux pas me retourner le cerveau au risque d'oublier l'intégralité de cette dernière soirée.

Les meubles sont presque tous partis, ne restent plus que le canapé, la table basse et la télé dans le salon. Son grand bureau, ses étagères remplies de bouquins, ses constructions de puzzles ... Tout le reste a disparu et ne laisse aucun indice pour témoigner que ça a bien existé.

- Ton appartement est bien ?

Il s'installe à côté de moi et nos épaules s'entrechoquent pendant qu'il cherche les photos de son nouveau lieu de vie. Entre un cliché de lui et Maxime et un autre d'une capture d'écran d'un article sur internet, il défile les images représentant son nouvel appartement et je suis forcée d'admettre qu'il a l'air cent fois mieux que celui dans lequel il vivait.

Purée, c'est magnifique !

- C'est un nom meublé alors ça m'arrange. J'ai plus qu'à faire venir le canapé et la cuisinière. Tom m'achète le tour de lit que j'ai ici, ça m'évitera de le faire livrer jusqu'à chez moi.

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant