Chapitre 42

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Le 25 Décembre, 9 heures 40,
Appartement d'Hector, Cholet






JULIETTE




Le réveil est compliqué et surtout non désiré.
Réveillée par la lumière du jour, qui s'est levé il y a quelques heures mais qui me dérange uniquement que maintenant, entre par la fenêtre dont je n'ai pas pensé à fermer les volets, n'étant pas habituée à cet endroit et ses fonctionnalités que je ne connais pas.
J'ai beau me tourner, encore et encore, dans ce lit aux draps agréables et doux, le sommeil ne veut pas revenir à moi et me fait faux bon.

Quel idiot celui-là.

Dans un long soupir qui témoigne de mon mécontentement, je me lève et sors de ce lit. Je manque de m'allonger de tout mon long sur le carrelage de la chambre en me prenant les pieds dans ma valise que j'ai ouverte et laissée traîner sur le sol.
En allant dans le salon, je vois le canapé qu'a occupé Antoine cette nuit, mais vide. La couverture est posée à côté, comme si elle n'avait pas été utilisée de toute la nuit. Mais c'est impossible, je l'ai vu s'installer sur le canapé avant que je ferme ma porte et que je passe plus d'une heure à me refaire la scène qui venait de se passer et qui me renvoyait à l'époque où je regardais des films à l'eau de rose qui passaient l'après-midi sur les chaînes principales.

— Un petit panda vient de faire son apparition dans la cuisine. Je répète : un petit panda vient de faire son apparition dans la cuisine, se moque Hector que je vois assis sur une chaise de la petite table de la cuisine.

Il mange son petit-déjeuner typiquement français : un café et un croissant.

Lui aussi a des petits yeux, mais n'a pas, comme je semble avoir, des cernes de trois mètres de long exagéré par les traces de mascara que je n'ai pas si bien retiré que ça.
Je m'assois en face de lui après qu'il m'ai dit de prendre un verre et le jus de fruit dans le frigidaire.

Un peu de vitamines va me faire du bien.
Alors je me sers un grand verre de ce jus bien frais.
Mis à part me donner des frissons, pour le moment, je ne ressens aucun bienfait.
Peut-être dois-je attendre plus que deux minutes.

— T'es rentré à quelle heure ? je lui demande.

— Il y a une demie-heure.

— T'as pas dormi là ?

Il est vrai que je n'ai pas attendu qu'il rentre pour aller me coucher. Je me disais qu'Antoine, dormant dans le salon, allait sans aucun doute l'entendre rentrer.

— Trop crevé pour faire la route du retour, même si au final j'ai dormi que cinq heures, le temps de faire la route aller et retour.

— Pourquoi tu ne dors pas alors ?

— Va dire ça au mec qui occupe mon lit et qui, vu comment il est étalé, ne me laisse pas un centimètre de matelas.

J'imagine un Antoine étendu de tout son long, ne faisant aucun effort pour laisser une place à son frère. Ça a dû bien l'arranger qu'il ne rentre pas dans la nuit pour qu'il puisse occuper un lit, ce qui est bien mieux qu'un canapé, peu importe le confort qu'il a.

— Prends son lit, je lui propose. S'il dort toute la journée, tu vas être bien emmerdé.

— C'est gentil, merci.

On termine notre petit-déjeuner ensemble, dans un calme agréable et loin d'être gênant. Tous les deux fatigués, les yeux plissés qui ne réclament qu'à être fermés, je ne sais pas comment on fait pour tenir debout, et le pire est pour Hector qui a dû faire deux heures de trajet en tout, tout ça pour éviter à ses parents de faire la route en étant fatigué. C'est généreux de sa part, mais à présent, il en paie les conséquences.

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant