Chapitre 25

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1 semaine plus tard


Tout disposé sur la table basse de sorte à ce qu'on ne fasse pas des aller-retour vers la cuisine durant toute la soirée, je regarde une dernière fois les différents gâteaux, biscuits, charcuterie et chips que Maxence et moi avons préparés pour notre soirée avec le reste de notre groupe d'amis.
Pour chasser l'odeur de brûlé que nous avons causé en oubliant un gâteau dans le four, nous avons allumé le plus de bougies possibles mais il reste, malgré tout, une très faible odeur dans l'air. Espérons que d'ici l'arrivée de nos amis, cette dernière se soit évaporée dans l'air.

Comme convenu, Riordan, Anaïs et Flavie viennent ce soir pour prendre un verre tous ensemble et nous revoir. Les semaines s'écoulent rapidement et nous ne nous sommes pas revus depuis la soirée de mon anniversaire où j'ai été surprise de les voir alors qu'ils ne devaient, initialement, pas être disponibles.
J'aime ce genre de bonnes surprises.

L'automne a sonné les cloches depuis quelques jours et le changement de couleur des feuilles s'est de suite démarqué. J'aime ce temps, quand il ne fait pas encore froid mais plus très chaud, que les teintes orangées se montrent à perte de vue devant nous, et qu'Halloween approche à grands pas.
Si j'ai fait mon tatouage de deux fantômes, ce n'est pas essentiellement pour les paroles d'une chanson qui me tient à cœur, mais aussi parce que notre costume favori, à Maxence et moi, quand nous étions beaucoup plus jeunes, était un drap pour imiter les fantômes. J'ai profité de cette belle coïncidence pour la marquer à jamais sur ma peau.

Quand nous étions en classe de primaire, on passait les deniers après-midi de cours à confectionner des biscuits de saison, à préparer nos citrouilles pour les rendre plus effrayantes et à se raconter des histoires qui ne faisaient pas si peur que ça, avec du recul.
Mais c'était plaisant.

- J'ai eu ma mère au téléphone hier. Elle me demandait ce que tu faisais pour Noël.

- C'est dans longtemps, je n'en sais rien. Pourquoi ?

- Elle voudrait que tu viennes avec nous, si t'es dispo. On part chez ma tante, dans les Alpes.

Noël est dans deux mois, j'ai le temps d'y réfléchir ! Mais j'apprécie l'invitation. En temps normal, Hélène et Denis organisent un repas avec leurs enfants et Simon et moi. C'est toujours très agréable, remplis d'amour et de bonne humeur. Cependant, cette année ils ne seront pas là : pour leur 25 ans de mariage, ils se sont offert des vacances dans les iles Maurices et ont décidé de partir au moment de Noël. Ils ont bien raison de profiter ainsi tant qu'ils peuvent. On ne sait jamais de quoi sera fait demain.
De ce fait, puisqu'ils ne sont pas là, je doute qu'on organisera quelque chose. Mais être toute seule à Noël ne me dérange pas plus que ça.

- Je n'ai rien de prévu cette année donc ça serait avec plaisir. Toute ta famille y sera ?

- Probablement. Peut-être deux ou trois cousins absents mais une grande majorité sera là.

La famille de Maxence ne m'est pas inconnue. Ses cousins et cousines sont tous dans nos âges, ce qui fait que lorsqu'on se voyait, on passait le plus clair de notre temps ensemble.

Vers 18 heures 30, nos amis sont enfin là. Tous installés dans le salon, une bouteille de rosé ouverte et d'une bière pour Riordan, nous avons laissé ouverte la baie vitrée du balcon pour éviter d'avoir trop chaud. La superficie de l'appartement et nos chaleurs corporelles n'aident pas à se sentir pleinement à l'aise autrement.
Le couple s'est, en effet, remis ensemble. Évidemment, pour ne pas changer les bonnes habitudes, ils continuent de se prendre un peu la tête sans se soucier d'avoir un public ou non.

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant