Chapitre 34

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Le 9 décembre, 2 heures du matin

Boîte de nuit " Le calypso " * A la colocation, Nantes



ANTOINE


Je voulais juste aller boire un verre tranquillement.

Ça s'est terminé, je ne sais comment, en soirée. Mes amis m'ont suivi et ne m'ont pas conduit dans le bar que je convoitais, mais plutôt dans une sorte de boîte de nuit. Autant dire que je ne me sens pas à ma place parmi ces personnes habillées avec soin dans le seul but est de s'amuser et faire de nouvelles rencontres.

En allant dans le bar, le seul but que je convoitais était celui de me bourrer la gueule et de ne plus me souvenir de ce qui se passe en ce moment dans ma vie pour qu'elle soit un tel bordel.

Mais mon avis et mon opinion importe peu quand je suis avec mes colocataires. Assis sur la banquette rouge de la boîte dans laquelle nous sommes depuis deux bonnes heures, la seule chose qui me fait plaisir est la boisson que je tiens dans ma main. Un mélange d'alcool qui finira par avoir ma peau mais qui, pour le moment, me fait planer et me fait entrer dans mon monde.

Jusqu'à ce qu'un corps tombe sur moi.

Putain, elle commence à me casser les couilles.

Combien de fois dois-je lui dire de me laisser tranquille pour qu'elle le comprenne et respecte mon choix ? Au lieu de ça, elle s'assoit à côté de moi et prend mon verre pour y tremper ses lèvres rouges qui se retroussent quand le goût fort de l'alcool s'y dépose. Elle me rend aussitôt mon verre et j'esquisse un sourire de satisfaction en voyant sa mine dégoûtée.

- Tu restes toujours dans ton coin, c'est chiant Chou', pleurniche-t-elle en posant sa main sur ma cuisse.

Je la retire d'un mouvement brusque mais elle la repose, encore et encore. J'abandonne l'idée au bout du quatrième essai et fait tout pour ne pas penser à cette main chaude qui remonte petit à petit sur ma jambe.

- Peut-être parce que j'ai envie d'être seul ?

- Je suis de bonne compagnie et tu le sais. La dernière fois en tout cas tu avais l'air de t'en rendre compte.

Cette remarque est celle de trop, celle qui me fait me lever pour m'éloigner d'elle. Mais elle ne l'entend pas de la même manière et attrape mon poignet pour ne pas que je m'écarte. Il suffirait d'un simple mouvement de bras pour qu'elle me lâche et pourtant, je ne le fais pas. Je me tourne vers elle.

- Désolée, dit-elle. Mais je ne veux pas que tu sois triste ou tout seul.

- Tu veux mon bien ?

- Evidemment !

- Alors laisse-moi.

Il est aussi vrai que je n'ai pas apprécié qu'elle ait pris mon téléphone tout à l'heure pour poster une photo sur un de mes réseaux sociaux. En fait, sa simple présence m'horripile et je ne comprends comment elle ne peut pas s'en rendre compte avec les gestes, paroles que j'ai à son égard.

Je tire sur mon bras pour lui faire relâcher sa prise et m'échappe de cet endroit aussi rapidement que je le peux, avant qu'un de mes amis remarque que je m'enfuis et vienne me rattraper.

À la poursuite du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant